Face au projet du gouvernement d’entamer une refonte des zones franches urbaines (projet présenté au Parlement cet automne), Didier Parakian, adjoint au maire de Marseille délégué à l’Economie n’a pas tardé à réagir. « La disparition progressive des ZFU est une très mauvaise nouvelle pour le développement de l’emploi dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville » a-t-il déclaré dans un communiqué publié vendredi 3 octobre. L’adjoint rappelle « qu’il est faux d’estimer que les ZFU n’ont pas eu d’impact favorable sur le chômage. A Marseille, les deux ZFU (NDLR, Nord Littoral et 14 et 15èmes Sud) ont permis de créer 13 500 emplois dans de nombreux secteurs d’activités, le BTP, les services aux entreprises, les centres d’appels, la santé, les technologies de l’information et de la communication. » La Ville de Marseille estime que ce dispositif, simple et adapté aux réalités des entreprises doit être absolument maintenu. Didier Parakian conclut : « Il est regrettable que le gouvernement ne le comprenne pas. » De même Guy Teissier, le président de Marseille Provence Métropole, a souhaité mardi 7 octobre le maintien de ce dispositif le jugeant pertinent et efficace.
Le gouvernement a annoncé jeudi 2 octobre la fin des emplois francs et une refonte des zones franches urbaines. « Nous allons faire 30 millions d’économies, en abandonnant des politiques qui n’ont pas prouvé leur utilité » a déclaré le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, cité par l’AFP. Le projet du gouvernement vise à supprimer les « emplois francs » (seulement 250 contrats signés depuis juillet 2013 contre 10 000 espérés en trois ans). Concernant les ZFU, créées en 1997 par Jean-Claude Gaudin, alors ministre de la Ville, les avantages en termes d’exonérations fiscales et de charges sociales seraient progressivement révisés à la baisse.
Marie-Josée Côté