Piétonnisation, embellissement, animation : Sabine Bernasconi mobilisée pour relancer le centre-ville

Sabine Bernasconi, maire (LR) des 1er et 7e arrondissements de Marseille a reçu quelques commerçants récemment installés dans le premier secteur jeudi 11 octobre 2018, à l’occasion du troisième « Déjeuner avec le maire » organisé avec la fédération de commerces Marseille Centre. Le but de ce rendez-vous, donner la parole aux commerces des alentours afin de les aider à se développer, dans le cadre de la requalification du centre-ville. Devant les fondateurs des projets For Atao (7e), Intuitive déco (1er), Aglae et Sidonie (1er) et Tarimera (6e), Sabine Bernasconi a rappelé son ambition de donner un nouveau souffle au cœur de la ville.

« On invite à se différencier des centres commerciaux »

Le premier point d’action : évoluer face aux centre commerciaux. « Je pense qu’aujourd’hui Marseille a atteint son maximum de possibilité d’accueil pour les centres commerciaux », clame Sabine Bernasconi. L’enjeu est alors de développer un service différent de celui que proposent les galeries marchandes. « On invite à consommer local, à valoriser des produits de niches pour se différencier des centres commerciaux », précise Marianne Tiberghien, chargée de mission à Marseille Centre qui a déjà fait aboutir une vingtaine de projets ces trois dernières années. La maire des 1/7 favorise l’émergence de lieux innovants – à l’image des commerces présents – et parle de balade plutôt que de shopping, qu’elle cantonne plutôt à la rue St Ferréol « en souffrance » selon elle. « Tout centre-ville qui se respecte doit évidemment avoir ses trois Zara, ses quatre H&M, ses dix Uniqlo… », tempère toutefois Sabine Bernasconi en glissant à ce sujet « Pas mal de choses vont arriver » sans ajouter de précisions. Toutefois, le groupe Hammerson, propriétaire des Terrasses du Port, participe à l’accompagnement des commerces du centre-ville. « On a signé une charte avant la construction des Terrasses du Port avec la Chambre des métiers, la Chambre de commerce, la Ville de Marseille et l’association des commerçants du centre-ville pour que l’arrivée des galeries n’impactent pas de manière négative la fréquentation du centre », ajoute Camille Munoz responsable du service commerce à la Ville de Marseille.

Opéra piétonnisé : mieux s’approprier le centre

Le plan de requalification du centre-ville de Marseille constitue également une partie majeure dans la quête de renouveau des quartiers concernés. « L’Opéra sera un îlot piétonnisé en 2019 », annonce Sabine Bernasconi de manière officieuse. « Cela va ressembler à la rue Paradis : on éclaircit les rues, on pose des pavés, et des demandes ont été frmulées pour végétaliser ». A cela s’ajoute des travaux à Noailles pour 2019 et une idée de piétonnisation un samedi par mois énoncée par Marseille Centre. « Il ne faut toutefois pas enclaver le centre-ville et travailler à ce que les accès soient facilités », met en garde la maire de secteur.

Piétonniser plusieurs parties du centre-ville est une ambition qui tient à cœur à Sabine Bernasconi et que l’on retrouve dans le principe des Dimanches de la Canebière dont elle est à l’origine. La manifestation a d’ailleurs, selon elle, participé à changer les esprits en donnant un nouveau souffle aux projets d’aménagements et de piétonnisation. Pour les prochaines programmations, la municipalité prévoit d’agrandir et d’englober le quartier de l’Opéra. « Mais il faut accepter que des espaces ne soient pas piétonnisés » en raison des contraintes liées à la sécurité, note la maire.

Sabine Bernasconi a d’autre part marqué une autre priorité concernant la réfection des enseignes des commerces. « Il faut arrêter de laisser faire n’importe quoi sur les devantures des commerces ! », s’exclame la maire qui propose de réfléchir à une charte esthétique. « Des subventions sont accordées à des porteurs de projet ou des commerçants déjà en place pour rénover leur devanture à hauteur de 80% la plupart du temps et sur un périmètre réduit : rue Grignan/Canebière/rue d’Aubagne/rue Breteuil », poursuit Camille Munoz. « Aujourd’hui on a validé une dizaine de dossiers pour un montant de près de 70 000€ ».