la Métropole suit l'avis défavorable sur l'hôpital privé de Louis Armand

Après un mois d’enquête publique, le commissaire enquêteur (lire ci-dessous) a finalement rendu ce 17 novembre un avis défavorable sur le projet de regroupement des hôpitaux privés de Beauregard et Vert Coteau. « Le projet est certainement un bon projet d’un point de vue industriel et architectural, il ne l’est pas sur le plan environnemental et paysager », a estimé Yann Le Goff, l’architecte désigné par le tribunal administratif. Suite à ce rapport, la Métropole Aix-Marseille a annoncé jeudi 22 novembre qu’elle se « conformera à l’avis rendu et n’engagera pas de mise en compatibilité du PLU de la commune de Marseille pour la construction de l’hôpital privé ». Une victoire pour les opposants, riverains et politiques qui dénonçaient le gigantisme du projet.

Un projet surdimensionné pour le quartier

Le groupe Sainte-Marguerite présente lui-même le futur établissement comme le plus grand hôpital privé de France. Il propose de 600 à 700 lits d’une surface de 68 350 mètres carrés sur sept niveaux s’élevant à 35 mètres de haut sur un terrain de 22 000 mètres carrés. Un héliport a même été prévu pour huit mouvements par mois. Face à l’ampleur du projet, un collectif d’habitants du quartier Saint-Barnabé s’est organisé pour s’opposer à sa réalisation. Ils dénoncent notamment les nuisances qu’engendreraient le trafic routier sur le quartier, surtout que l’établissement serait un voisin direct du collège Darius Milhaud. Le commissaire enquêteur semble aller dans le sens des opposants.

Un manque de concertation et d’études préalables

Dans son avis, Yann Le Goff regrette « le défaut de transparence du processus d’élaboration du projet et le déficit d’information des riverains ». Les procédures semblent être aller un peu vite : « des études préalables au choix du site en termes de capacité d’accueil, de desserte sur les réseaux de transport et d’intégration auraient permis d’alerter les acteurs du projet sur la non-conformité du site de Louis Armand », estime le commissaire enquêteur. L’affaire semble donc mal engagée même si la Ville de Marseille souhaite conserver les deux hôpitaux sur le 12e arrondissement. A savoir maintenant si le groupe Sainte-Marguerite est prêt à revoir sa copie à la baisse ou si il préfèrera rechercher un autre emplacement.