Air France confirme la mise en place d’un plan de départs volontaires. La compagnie aérienne a annoncé une réduction d’effectif lundi 13 mai lors du Comité Social et Économique Central (CSEC). 465 postes au sol sur 3400 dans treize aéroports du réseau point-à-point (réseau intérieur) vont être supprimés. Le plan de départs volontaires concernerait 202 postes de pistes et 169 à l’accueil et l’enregistrement des passagers. À ceci s’ajoute la fermeture d’une quinzaine de lignes d’ici à 2021.
Le plan de départs volontaires sera mis en oeuvre « sur plus d’une année », a indiqué Air France dans un communiqué, « il n’y aura aucun départ contraint ». Selon Franceinfo, les conditions de départs seront « similaires aux sept plans précédents » : la somme versée aux employés quittant leur postes serait « proportionnelle à leur ancienneté, avec des possibilités de reconversion ». Les modalités vont être discutées dans une consultation organisée prochainement.
63 départs à Marseille
Une source syndicale a indiqué au Figaro le détail de ces départs volontaires. Les aéroports de Marseille et Paris-Orly seraient les plus touchés par ce PDV avec 63 départs prévus pour chacun. Suivraient Ajaccio (54) et Bastia (50), puis Nice (39), Bordeaux (37), Strasbourg (35), Toulouse (29), Lyon (27), Toulon (21), Mulhouse (18), Nantes (16) et Montpellier (13). Contactée par notre rédaction, la compagnie n’a pas confirmé ces chiffres. L’information n’a été partagée qu’avec les représentants du personnel. Air France nous a toutefois indiqué que le nombre de postes menacés dans chaque escale est corrélé à une “situation de sureffectif” au sein du personnel au sol. La compagnie cherche à adapter son offre sans réduire la fréquence, avec par exemple “des avions plus petits à des horaires plus creux”.
Il s’agit du premier plan de départs volontaires depuis l’arrivée de Benjamin Smith à la direction d’Air France-KLM. « Dans un contexte hautement concurrentiel, nous sommes tous pleinement mobilisés pour défendre un marché domestique essentiel pour Air France », a-t-il indiqué. Air France fait face à une situation financière « de plus en plus difficile » due en grande partie à la concurrence du TGV, et notamment pour Marseille, à la liaison avec Paris en trois heures. L’activité domestique accuse une perte de 189 millions d’euros en 2018 et depuis 2013, les pertes cumulées s’élèvent à 717 millions d’euros. La compagnie insiste moins sur les départs volontaires dans les escales domestiques que sur la dynamique générale de recrutement de l’entreprise : “1000 CDI vont être créés en 2019”.
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