Le procès de la maire d’Aix-en-Provence s’est ouvert lundi 14 mai. Le procureur de la République adjoint de Montpellier, où le procès était délocalisé, Dominique Sié, a requis une condamnation de 18 mois de prison dont neuf ferme à l’encontre de Maryse Joissains ainsi que dix ans d’inéligibilité. Maryse Joissains, qui envisageait la possibilité de rempiler pour un quatrième mandat, est poursuivie pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts. Elle a été mise en examen en 2014 pour l’embauche d’une collaboratrice chargée de la maltraitance animale, la promotion éclair de son chauffeur Omar Achouri et deux emplois pour les enfants de ce dernier. Alerté en 2012 par une lettre anonyme, le parquet d’Aix-en-Provence avait alors ouvert une enquête.
Douze mois de prison, dont six ferme, et une interdiction d’exercer dans la fonction publique pendant cinq ans ont par ailleurs été requis contre le fils du chauffeur de la maire, Christophe Achouri. Ce fonctionnaire de la Ville d’Aix est poursuivi pour concussion après avoir été rémunéré pour un emploi de gardien qu’il n’aurait quasiment jamais exercé. Sylvie Roche et Omar Achouri, placés sous le statut de témoin assisté, ont bénéficié d’un non-lieu.
La décision a été mis en délibérée au 18 juillet.
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