Vitrolles, la balle au centre …. de la métropole

À proximité de l’Etang de Berre et de l’aéroport Marseille Provence, non loin de la gare TGV d’Aix, et relié par autoroute à la capitale régionale, Vitrolles s’affirme comme le centre géométrique de l’aire métropolitaine en gestation. Mais cette ville souffre d’une déchirure interne. Entre la plaine qui court vers les hélicoptères d’Airbus et le plateau des Estroublans, un dénivelé abrupt de quarante mètres. Une sorte de falaise de granit rougeâtre que les géographes espagnols appellent “cuesta “, une côte. Et qu’on ne peut franchir qu’en la contournant, par le nord, (Rognac), ou le sud, (du côté de Cabries ou de l’Arbois).

Un nom séduisant : VAMP

Vitrolles veut réconcilier son haut et son bas, rapprocher aussi deux zones économiques de forte activité, (Estroublans et Couperigne). L’atout de ce possible rapprochement porte un nom séduisant : VAMP. N’imaginez pas une silhouette aguichante et plantureuse. VAMP signifie Vitrolles-Aéroport-Marseille-Provence . C’est une gare peu ou mal connue, dite aussi des Aymars, et qui n’existe que depuis 2008. Ses rails mènent d’un côté vers Marseille, de l’autre vers Salon, puis Montpellier, voire l’océan ou l’Espagne. De cette station part et arrive une navette routière desservant les trois aérogares de Marignanne, aussi bien que la société Airbus.

Escalator de 40 mètres

Le projet Cap Horizon imaginé par la commune, en liaison avec la CPA, la Communauté du Pays d’Aix, consiste à favoriser la mobilité entre les divers pôles actifs. Plus de 650 entreprises fournissent ici plus de douze mille emplois, répartis en neuf parcs d’activité et de commerce. Cette fluidité interne à la cité et ses 35 000 habitants implique la construction d’un long escalator, une rampe mécanique permettant de gravir sans peine les quarante mètres de falaise. Cette réalisation coûtera 65millions d’euros. La CPA se déclare prête à financer cet équipement, réconciliant de la sorte Vitrollais du bas avec ceux des hauts. Permettant aussi, peut-être, à terme, de réduire le recours à la voiture individuelle – lui substituant l’usage moins polluant des transports collectifs.