« Écrire la loi avec les citoyens », « Stopper la marchandisation de la recherche » , « Faut-il dégager les médias ? » ; « Pourquoi 9 millions de pauvres dans la 5e puissance du monde ? » : telles sont quelques formules sur lesquelles gambergent plusieurs milliers de personnes, entre salle de chimie et laboratoire de physique. D’autres suivront en soirée des projections sur le climat ou le jeune Karl Marx. Parmi la centaine d’intervenants, l’ancien président de l’Équateur, Rafael Correa (photo crédit Twitter @FranceInsoumise), ou l’ex-présidente du parlement grec, Zoé Konstantopoulou. Au delà du combat contre la politique de l’actuel pouvoir, nombre d’ateliers, animés par trois cents bénévoles, s’interrogent sur ce que sera l’avenir de ce courant insoumis : parti, mouvement, ou structure poreuse d’un genre nouveau ?
Vers le grand final dimanche au Panier
Au terme de ces “amFIs d’été“, se jouera dimanche 27 août à la mi-journée « le grand FINAL », place du refuge, avec allocution du député Mélenchon. (On n’hésite pas ici à réformer même l’orthographe). Nul doute qu’il réitèrera l’appel aux cortèges dans la rue le 23 septembre, visant à « faire reculer le gouvernement sur les ordonnances ». Dès lundi 4 septembre est attendue la décision du Conseil constitutionnel quant au recours formé par l’opposition sur ce projet. Soulignant la brutale chute de popularité du président Macron, qui serait en voie « de s’hollandiser », malgré ses lourds frais de maquillage, les élus insoumis considèrent qu’une dizaine de personnes, en plein mois d’août, n’ont pas légitimité à détruire 200 pages du code du travail.
Ébullition
À Saint-Charles, entre débats de plein air, grand amphi et stands de brochures contestataires, s’élabore un travail collectif d’ébullition intellectuelle. Pour dégourdir les mollets, est prévue une déambulation ce samedi vers 19h entre l’université et les Dock des suds où l’on annonce une fiesta « mélenchonesque ».
Au chef de l’État déplorant se trouver à la tête d’un pays non réformable, il est vivement suggéré de passer la main… Car cette force se déclare, elle, prête à assumer les responsabilités, et à changer le système ; convaincue que ses idées sont aujourd’hui majoritaires. Les caravanes estivales de la France insoumise auraient rencontré foules de populations déçues, notamment de l’électorat d’En Marche qui espérait autre chose que du rafistolage cosmétique. À l’issue de ces échanges, les 5 000 groupes d’appui de ce mouvement auront, au cours du dernier trimestre de 2017, à décider des formes d’action et d’organisation les plus adéquates à leur ambition, exprimée ici sans la moindre équivoque : conquérir le pouvoir et le rendre au peuple.
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