Collectionneurs et amateurs d’art contemporain se sont retrouvés en nombre pour le vernissage d’Art-o-rama, vendredi 27 août. Le salon, version marché, se poursuit jusqu’au dimanche 29 août, alors à vos emplettes !
« Les collectionneurs vivent partout alors montrer qu’il y a une activité commerciale en dehors de Paris est très important » rappelle Jérôme Pantalacci, directeur d’Art-o-rama. En réunissant 35 galeries, majoritairement européennes, et 7 éditeurs d’art, la 15e édition retrouve ses marques après une année 2020 compliquée. « C’est une foire à taille humaine car notre volonté est de rester accessible aux jeunes galeries tout en étant exigeant, depuis le début, sur la qualité. Une dizaine d’entre elles sont présentes pour la première fois ». De jeunes galeries pour la jeune création : s’y trouvent peut-être les valeurs de demain ? En tout cas, celles que l’on peut accrocher chez soi. Extraits.
En parcourant les allées de la Cartonnerie
Difficile de rendre compte de toutes les propositions qui se succèdent, mêlant figuratif et abstraction, et d’une diversité très plaisante, à l’image de celles de la galerie Sector 1. Venue de Bucarest, elle présente les œuvres de quatre artistes très différentes. Les petits formats délicats de Lucian Popăilă comme issus d’un autre temps, celui où la finesse d’un dessin naturaliste invitait à la contemplation. Le langage op-art pour la série de sept dessins, tous aussi méticuleux, de Norbert Filep, l’inspiration Bauhaus pour Arantxa Etcheveria, témoignent également d’une préoccupation esthétique appréciée des visiteurs.
Autre proposition : cette longue ligne de petits et minis formats, co-accrochés par la galerie suisse A.Romy et la galerie bordelaise Pierre Poumet. Un des “Dialogues” du salon, entre les artistes Lauren Coullard et de Tatiana Defraine aux palettes colorées, comme de multiples instants pris sur le vif tout au long d’une journée.
C’est également une palette colorée qui attire l’œil quelques cimaises plus loin. Sur le stand de la galerie Sorry We’re Closed, le travail de Julien Meert, exclusivement sur le thème de l’autoportrait. Reconnaissable dans ses petits collages, insaisissable dans les trois grandes toiles.
Dialogue entre les œuvres de Tatiana Dufraine, Galerie Pierre Poumet, et Lauren Coullard, Galerie A.Pomy (en bas à gauche),
Exposition collective de Ramiro Quesadas Pons, Laura Ojeda Bär, Matias Ercole, stand NVS (en bas à droite). ©DV
En écho avec l’actualité
Acheteurs ou pas, on ne manquera pas de sortir un billet de banque, sur le stand de la galerie Salle principale (Paris), pour le gaufrer du message “La dette n’est qu’une promesse” à l’une des trois presses de Matthieu Saladin. Pour un instant contestataire interactif, on repart avec ce message conçu en français, en allemand et en grec, dans la police de caractère officielle de la Commission européenne, lors de la crise de la dette grecque, à faire circuler.
Les galeries Osnova et Grant Wahlquist ont fait le déplacement pour la première fois. De Moscou, pour la première. « Nous avons étudié la liste des galeries présentes et nous avons des projets communs avec beaucoup d’entre elles. Il est important aussi de trouver des artistes émergents. Enfin, ce qui est également intéressant ici est la présence des institutions publiques, parallèlement aux collectionneurs privés », nous confie Alena Kurmasheva. Sur son stand, Re-Locations, un travail de reconstitution digitale topographique mené par Mikhail Tolmachev, à partir des notes d’un soldat soviétique en Afghanistan, sur son journal secret. De portland, pour la seconde qui présente le travail sur le racisme de Christie Neptune et qui s’est vu décerner le soir-même le prix Medeos.
Du côté des éditeurs
« Le chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble des galeries est généralement entre 250 000 et 300 000 euros. Nous ne sommes pas une grande foire et ce n’est pas notre but mais ici, on peut acquérir des oeuvres pour 5 000 euros », précise Jérôme Pantalacci. Autre façon de démarrer une collection : faire un saut dans la section des éditeurs où les estampes, affiches et autres multiples démarrent à 100 euros.
Art-o-rama se poursuit jusqu’au 12 septembre sous forme d’exposition, mais il est également possible de faire un tour sur sa plateforme en ligne découvrir des oeuvres textuelles et sonores.
Informations pratiques et liens utiles
> Art-o-rama, Cartonnerie et plateaux de la Friche Belle-de-mai, 41 rue Jobin, Marseille 3e
Salon jusqu’au lundi 30 août, de 14h à 20h
Puis exposition du 1er au 12 septembre, sauf lundi et mardi, de 14h à 19h
Plein tarif 5 €, tarif réduit 3 €, gratuit pour les -18 ans, les seniors…
Liste des galeries et éditeurs présents
GALERIES
31 project, Paris
ADN, Barcelone
Berthold Pott, Cologne
Bombon, Barcelone
Bosse & Baum, Londres
Catinca Tabacaru, Bucarest, New York, Harare
Ceysson & Bénétière, Paris
Ciaccia Levi, Paris
Crèvecœur, Paris
Emmanuel Hervé, Paris, Marseille
Exo Exo, Paris
Grant Wahlquist, Portland (ME)
Hubert Winter, Vienne
In Situ – fabienne leclerc, Romainville
Meessen De Clercq, Bruxelles
Nicoletti, Londres
Nir Altman, Munich
NVS, Lisbonne
Osnova, Moscou
Philipp von Rosen Galerie, Cologne
Rodriguez, Poznan
Salle Principale, Paris
Sans titre (2016), Paris
Sector 1, Bucarest
Sorry we’re closed, Bruxelles
Suprainfinit, Bucarest
The film gallery, Paris
DIALOGUES
Double V, Marseille & Fran Reus, Palma de Mallorca
König, Berlin, Londres, Seoul & Union Pacific, Londres
Lambdalambdalambda, Prishtina & Air de Paris, Romainville
Pierre Poumet, Bordeaux & A. Romy, Genève, Zurich
ÉDITEURS
Atelier vis à vis, Marseille
Dumont gallery, Los Angeles
Familia Editions, Madrid
GDM…, Paris
Loodd, Waregem
more projects, Paris
Tchikebe, Marseille
PROJETS INVITÉS
Goswell Road, Paris
Art Barcelona (Réseau des galeries de Barcelone)
PRIX RÉGION SUD 2021 décerné à Flore Saunois
Artiste invité.e : mountaincutters (lauréat du Show Room 2019)
Show room 2021 : Néphéli Barbas, Julien Bougain, Louise Mervelet et Flore Saunois.