7,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, une croissance de 10%, 60 salariés. « Nous avons une belle activité », résume l’actuel P-dg Thierry Modica. Son père Jean-Pierre crée cette entreprise en 1977 et l’installe au cœur du 15e arrondissement de Marseille. Depuis, la société coopérative n’a fait que croître. En 2007, la filiale marocaine est créée, il y a 8 ans, une agence à Bordeaux et en 2015, une extension de 1000m2 des ateliers marseillais.
Dans ces anciens locaux de Shell, des rotors de turbines, des broyeurs, des compresseurs, des hélices de navire, des machines industrielles de toutes sortes et pour la plupart de grande envergure. « Nos clients sont principalement issus de l’industrie lourde, pétrochimie, énergie, cimentiers », explique Thierry Modica. De grands noms du secteur comme Arkema, ArcelorMittal, General Electric, EDF, Total, la centrale de Gardanne.
Spécialiste de la maintenance industrielle, l’expertise vibratoire est l’un de ses cœurs de métier. Un procédé qui permet d’évaluer l’état de la machine et d’en ajuster les réglages. « Nous intervenons sur le site de nos clients, sans démonter les machines, afin d’éviter l’arrêt de production, précise le patron. Nous sommes également les seuls indépendants à disposer de trois bancs d’équilibrage qui supportent jusqu’à 110 tonnes. »
L’usinage sur site, un axe de développement prioritaire
Atem fait également de l’usinage, c’est-à-dire de la réparation de machines, grâce à sa vingtaine de machines-outils : tours parallèles et verticaux, fraiseuses, aléseuses, mortaiseuses, etc. « Nous utilisons également la technique du rechargement thermique pour reconditionner les pièces usées, abrasées ou corrodées. » Il s’agit de projeter du métal pour reconstituer la surface de la pièce abimée. « L’usinage sur site est notre axe de développement prioritaire, indique Thierry Modica. On ne peut pas pousser les murs et nous commençons, malgré l’extension, à être un peu à l’étroit ! En 2016, ce secteur représentait 40 à 50 000 € de chiffre d’affaires. Nous devons continuer à investir ce marché. »
« Ce qui plaît à nos clients, c’est notre polyvalence. La gamme de nos services est très étendue ». Surtout depuis qu’il y a trois ans, Atem a racheté Tech-Hélices, une entreprise de réparation d’hélices de yachting située à Bormes-les-Mimosas. « Nous avons démarré cette nouvelle activité et nous avons recruté cinq personnes qui représente environ 500 000 euros de notre chiffre d’affaires. Depuis le dépôt de bilan de l’Atelier phocéen de mécanique, nous sommes leader sur le marché. Nous travaillons beaucoup avec le Chantier naval de La Ciotat. »
Atem est actuellement en phase de recrutement : des profils technico-commerciaux, des chargés d’affaires, des mécaniciens. La société compte embaucher quatre personnes cette année. Car elle est en pourparlers pour racheter plusieurs entreprises françaises et son ambition ne se cantonne pas aux frontières. Thierry Modica veut pénétrer le marché africain et fait partie de l’association Africalink, le hub économique entre le territoire métropolitain et le continent africain.