Le 1er mars dernier, l’agence d’attractivité So Toulouse dressait un premier bilan, un an après sa création. Cette entité créée en février 2016 a pour objectif de promouvoir la destination Toulouse, au plan business et touristique à la fois: ses congrès (sous la bannière So Toulouse Convention Bureau), son offre touristique (So Toulouse Office de Tourisme), et son développement économique (So Toulouse Invest in Toulouse), les trois structures ayant fusionné l’année dernière.
Pour 2017, l’agence de promotion du territoire prévoit d’être plus offensive. Elle annonce à son programme : une feuille de route et un calendrier ; des études précises sur le marketing territorial qui affichent les forces et les faiblesses de Toulouse ; et une campagne de communication pour la notoriété du territoire.
Pour la première fois, un budget conséquent sur la destination Toulouse
Une campagne annoncée par Com & Médias Sud dans un précédent article, et qui s’annonce d’envergure. Si le montant n’a pas été révélé, Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole a toutefois évoqué ” un budget significatif ». “Ce sera la première fois qu’un budget conséquent sera dédié à la communication exogène de la destination Toulouse. Ces actions de communication doivent servir l’ambitieux plan de développement de la notoriété de Toulouse (tel que présenté dans le cadre du plan stratégique 2017-2020 de l’Agence d’attractivité de Toulouse Métropole)”, indique une source proche du dossier.
Selon l’appel d’offres, l’agence d’attractivité recherche à ces fins « une agence de communication de dimension nationale et internationale », « en capacité de proposer l’ensemble des services et des prestations de communication sur toutes ses formes ».Un volet digital est également prévu : « Sem So Toulouse va créer un nouveau site internet, objet d’une autre consultation en cours, afin de refondre son Ecosystème Web », précise l’appel d’offres.
Suspense autour de l’avenir de la marque
Le tout devrait redonner de la visibilité à cette marque dont le manque de notoriété a souvent été critiqué. A moins qu’un tout nouveau nom ne soit choisi. Selon nos informations, aucune décision n’a été prise pour le moment. Lors de la présentation du bilan 2016, Jean-Luc Moudenc a laissé le champ libre à toutes les hypothèses : ” Soit nous maintenons la marque et développons des actions pour la faire comprendre et connaître. Soit nous changeons de marque, et, là aussi, il faut se lancer dans des opérations de promotion et de notoriété. Mais il y a une troisième solution : nous faisons notre promotion sans avoir une marque.” … Les paris sont donc ouverts quant à l’avenir de So Toulouse.
UN BILAN 2016 SATISFAISANT
Pour l’année 2016, l’agence d’attractivité se félicite de ses bons résultats : à l’instar de l’américain Hyperloop ou du suisse Clariant, 17 projets économiques se sont implantés dans la région, à l’origine de la création de 610 emplois.Sur le plan du tourisme, en dépit des attentats qui ont secoué la France, la fréquentation a progressé : l’aéroport de Toulouse-Blagnac a franchi la barre des 8 millions de passagers, les principaux musées ont affiché 2 millions d’entrées. Quant au site internet de l’office du tourisme, il a reçu 1,5 million de visiteurs et 660 000 sur sa version mobile.
Côté congrès, la métropole toulousaine se situe au quatrième rang national avec 343 000 journées comptabilisées en 2016, soit plus de 20 millions d’euros de retombées économiques.
REPERES
Forte d’un budget de 5 millions d’euros, l’agence d’attractivité de Toulouse Métropole emploie une cinquantaine de personnes. Elle est présidée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, et dirigée par Hubert Calmettes, ancien directeur de l’agence Aveyron Expansion, directeur marketing du groupe Novartis et de la communication de Société des Caves de Roquefort.