La nouvelle aire d’entraînement du bataillon de marins-pompiers de Marseille a été inaugurée le 22 juin par Pierre Régis, le Président du directoire de l’Aéroport Marseille Provence (AMP) et le vice-amiral Charles-Henri Garié, le commandant le bataillon de marins-pompiers de Marseille. Le but ? Préparer les marins pompiers au sauvetage des personnes et à la lutte contre les incendies d’aéronefs. C’est sur une aire de 2 hectares, à proximité des hangars Boussiron, que le personnel du SSLIA (Service de Sauvetage et de Lutte contre l’incendie des Aéronefs) s’entraîne.
Cinq aéronefs de type Mercure 100, Caravelle SE 210, Beechcraft ainsi qu’un avion type Cessna et d’une carcasse d’hélicoptère de type Alouette ont pu être acquis et restauré pour permettre un entraînement le plus proche possible de la réalité. « L’excellence n’est rien sans l’entraînement et sans l’esprit d’équipage, surtout en période de terrorisme. Le bataillon est préparé et plus que jamais mobilisé » explique le Vice-Amiral Charles-Henri Garié. « Aujourd’hui, pour répondre aux exigences, on impose des formations régulières. Cela renforce la qualité et la sécurité des marins-pompiers » ajoute Pierre Régis.
Une aire dédiée à un entraînement optimal
La zone se divise en trois pôles, comme le précise le maître principal Lauch. « Il y a un pôle feu, avec le Mercure, dans lequel un système de fumée froide permet de s’entraîner dans les conditions réelles. Un pôle crash, avec le Caravelle et enfin une zone dite « propre » qui sert aux exercices de secourisme et d’évacuation ». Même si ces aéronefs sont de vieux modèles, les appareils ont tout de même les mêmes configurations que les appareils modernes.
Les 66 marins-pompiers présents à l’aéroport Marseille Provence doivent pouvoir intervenir en moins de 3 minutes coté piste et en moins de 10 minutes dans les zones publiques. « Cette aire d’entraînement est également ouverte à tout effectif souhaitant s’exercer à la réalisation des plans ORSEC ou mettre en scène, des approches de passerelles, des manœuvres de dégivrages… Ou pour l’entraînement des forces de police. Elle est un outil précieux qui permet à tous de s’aguerrir aux manœuvres de secours sur aéronefs et d’améliorer les techniques opérationnelles en conditions réelles » termine le vice-Amiral Charle-Henry Garié.
Un budget de 120 000 euros et un partenariat avec le lycée Pierre Mendès-France.
120 000 euros ont été alloués au projet. La somme a servi au lancement du projet et réalisation des premières études en 2011. Ainsi depuis 2014, l’aire d’entraînement s’est dotée d’Algeco et de machines à fumée, d’une tour de contrôle et de la confection de plates-formes d’accès aux deux principaux appareils : le Caravelle et le Mercure, cédé par le lycée Pierre Mendes-France en 2000.
D’ailleurs, les élèves de deux classes de 1re Aéro du lycée vitrollais ont participé à une activité de maintenance pour permettre aux marins-pompiers d’utiliser les appareils en toute sécurité. « Plus de 30 lycéens se sont investis sur ce projet de longue haleine. En un peu moins d’un an ils oont superbement restaurés le Mercure, les portes d’accès, les fauteuils… Gageons de leur succès dans leurs futures professions » témoigne le maître principal Lauch du bataillon des marins-pompiers de Marseille.