Anne-Laurence Petel a été officiellement investie candidate aux élections municipales d’Aix-en-Provence par son parti, La République en Marche, le 24 juillet dernier. Dès le lendemain,elle réunissait ses partisanspour un atelier autour des questions d’alimentation et d’agriculture, qui avait des airs de lancement de campagne. Lors de cette réunion, la députée d’Aix nous confie avoir une «équipée dédiée (aux municipales) depuis 3-4 mois vouée à grossir».
«Il n’y a plus qu’à appuyer sur un bouton»
Dans cette équipe, encore embryonnaire, un directeur de campagne a déjà été nommé. Il s’agit de Jean-André Martini. Ce juriste, passé par l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) d’Aix-en-Provence va coordonner la campagne du parti présidentiel à Aix à seulement 29 ans. Autour de lui « il y aura un certain nombre de permanents et tout un dispositif assez classique avec un certain nombre de bénévoles» nous précise-t-il. Une association de campagne, et un micro-parti ont également été créés : «il n’y a plus qu’à appuyer sur un bouton » nous assure Jean-André Martini.
Candidate En Marche en recherche de partenaires
A peine lancée, Anne-Laurence Petel est déjà en quête d’alliés. Lorsque nous lui parlons de l’autre député aixois, Mohamed Laqhila, Anne-Laurence Petel nous répond franchement « M. Laqhila a été nommé chef de file du Modem sur la ville alors on va négocier ». Le directeur de campagne de la candidate LREM nous confie que des discussions ont par ailleurs déjà été entamées avec des « partenaires de la majorité» à l’instar d’Agir, représenté localement par Françoise Cauwel, ou encore Génération Ecologie.
La question se pose également pour le Parti Radical, historiquement représenté à Aix-en-Provence par Alain Joissains et Sophie Joissains. Désormais déserté par la famille du maire, ce parti centriste compte actuellement une élue au conseil municipal : Reine Merger. C’est d’ailleurs son mari, Pierre-Alain Merger, qui dirige la section locale. Contacté par nos soins, il nous confie qu’il hésite actuellement entre rejoindre M. Laqilha et Mme Petel. « Bien embêté» à ce sujet, il attend que les deux députés aient scellé une alliance, ou bien il sera contraint de faire un choix. Selon nos informations, aucun contact n’a été établi entre la candidate Anne-Laurence Petel et les formations à gauche de l’échiquier politique : Europe Ecologie les Verts, ou la coalition Aix en Partage (allant du Parti Communiste au Parti Socialiste en passant par Générations).
Joissains comme repoussoir
Une chose est certaine, Anne-Laurence Petel ne devrait pas s’allier avec Sophie Joissains dès le premier tour. Bien que centristes toutes les deux, Sophie Joissains étant membre de l’UDI. Du côté de La République En Marche, le nom Joissains est un véritable repoussoir. D’ailleurs, M. Martini nous certifie que « aussi bien la femme, que le mari, que la fille» ne feront partie de la liste d’Anne-Laurence Petel. La volonté de renouveau du parti présidentiel ne coïncide pas avec lepassé politique de la famille qui a gouverné Aix pendant 25 ans. D’ailleurs, lors de la réunion du 25 juillet qui se déroulait à la brasserie La Mado, Anne-Laurence Petel glissait aux siens : « Attention aux oreilles opposantes » qui traînent… Remarque faisant directement référence à la présence de Sophie Joissains, fortuitement installée en terrasse. Ambiance…