« Je roule au gaz naturel » : cet autocar l’affiche haut et fort sur sa carrosserie blanche parsemée de fleurs vertes, se distinguant clairement des navettes classiques, bleu foncé. Le GNV, gaz naturel pour véhicules, réduit de 50% les émissions d’oxyde d’azote et jusqu’à 95% les particules fines. C’est ce carburant, plus écologique et 30% moins cher que le diesel, que la Métropole a choisi d’intégrer à sa flotte d’autocars faisant la liaison Aix-Marseille. « Moins d’un mois après la signature par l’assemblée métropolitaine de l’agenda de la mobilité, en voici déjà l’application concrète », se félicite Jean-Pierre Serrus, vice-président de la Métropole.
Dès le 16 janvier et pour quatre jours, cet autocar du constructeur suédois Scania, de plus de 12 mètres de long et qui peut accueillir 55 passagers, se mêlera aux 270 autres véhicules qui font la rotation sur autoroute entre Aix et Marseille tous les jours ; la plus longue ligne interurbaine en exploitation en France. Après cette première étape, le car sera testé sur d’autres canaux de transports entre le printemps et l’été. « Il est trop tôt pour fixer le détail du déploiement de cars au GNV sur notre flotte, nuance Jean-Pierre Serrus. Mais notre priorité est de casser le tout-voiture et fiabiliser le service de transports publics, afin d’améliorer la qualité de vie. Nous sommes d’ores et déjà en train de créer 100 kilomètres de voies dédiées à ces véhicules sur les autoroutes du territoire. Un véritable TER routier. »
Le bio-GNV local, l’avenir du carburant
La mise en place de ce car s’inscrit dans le cadre d’une convention de partenariat entre GRDF et la FNTV, la Fédération nationale des transports de voyageurs Paca, signée le 4 octobre dernier. L’objectif : favoriser le GNV dans la région. « Aujourd’hui, nous parlons de GNV. Demain, nous parlerons de bio-GNV, affirme Jean-Luc Cizel, directeur régional GRDF Méditerranée. Injecté dans le réseau, il peut être utilisé pour se chauffer, cuisiner ou faire le plein à la pompe. »
Le biométhane carburant est en effet un gaz 100% renouvelable, au bilan carbone neutre, issu de la fermentation de déchets ou des boues de stations d’épuration. L’Agenda de la mobilité prévoit d’alimenter 250 véhicules au biogaz, produit localement et décarboné, et faire rouler 50% des bus au biogaz ou à l’électricité. « Nous sommes en négociation avec l’État pour qu’il nous donne les moyens de réaliser cet agenda, conclut Jean-Pierre Serrus. Nous souhaitons être un laboratoire de la mobilité. »
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