24 heures de classe sur 36 semaines par an, neuf demi-journées de 5 h 30 maximum, 1 h 30 au moins de pause méridienne et 3 heures en tout d’activités périscolaires : c’est la mission qu’ont l’obligation d’accepter 100 % des communes françaises disposant d’au moins une école publique. 4 000 d’entre elles ont choisi de relever ce défi dès l’année 2013/2014, soutenues par une dotation forfaitaire de 50 euros par élève. Mis en place pour inciter les municipalités à appliquer dès 2013 le nouveau dispositif national, ce fonds d’amorçage a finalement été prolongé jusqu’en 2016.
À l’échelle de la future métropole d’Aix-Marseille-Provence, 91 communes sont concernées – deux ne possèdent pas d’école – et les précurseurs se comptent sur les doigts d’une main : les écoliers de Cuges-les-Pins, de Gréasque et de Saint-Marc-Jaumegarde font ainsi parti des 1,3 million d’élèves à expérimenter le décret du 24 janvier 2013 relatif à l’organisation scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires. Dès septembre 2014, ils seront rejoints par leurs camarades des 88 autres établissements du territoire, selon des modes d’application parfois divergents.
Grâce à notre carte ci-dessous, découvrez vite l’emploi du temps de vos enfants pour la rentrée :
Cette carte des rythmes résulte des informations disponibles au moment de son élaboration. Nous l’actualiserons donc, ainsi que les détails concernant les activités périscolaires.
Et pour encore davantage de précisions, voici le détail des horaires de l’ensemble des écoles de l’académie Aix-Marseille. Trop compliqué ? Rendez-vous sur 5 matinées, module élaboré par le ministère de l’Éducation nationale. Vous pourrez y télécharger le nouvel emploi du temps de votre enfant pour la rentrée de septembre 2014.
Emploi du temps : à chacun son rythme
Face aux mouvements de contestation associés à cette réforme, le ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamont, a publié le 7 mai 2014 un nouveau décret portant autorisation d’expérimentations relatives à l’organisation des rythmes scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires. Les communes qui le souhaitent, uniquement sur la base de l’élaboration d’un projet éducatif territorial (PEdT), peuvent ainsi prétendre à certaines dérogations, indépendamment des règles inaliénables que sont les 24 heures d’enseignement hebdomadaire sur neuf demi-journées.
Mais à Aix-Marseille-Provence, 78 des 91 municipalités ont finalement établi pour leurs écoles publiques des emplois du temps fidèles au cadre réglementaire national, leur seule originalité concernant les activités périscolaires : 51 d’entre elles (en vert sur notre carte) ont souhaité répartir ces trois heures sur la semaine et les 27 autres (en orange) ont préféré les concentrer sur un seul après-midi, majoritairement le vendredi. Quant aux dix communes restantes, elles relèvent de trois scénarios : celles qui ne proposeront pas d’activités dès la rentrée (en jaune), celles qui espèrent encore un report de la réforme en 2015 (en gris) et Fos-sur-Mer dont le conseil municipal a voté le maintien des quatre jours hebdomadaires. La liste publiée par l’académie Aix-Marseille semble d’ailleurs le confirmer. Comme cela a été le cas pour les autres récalcitrantes, la commune fosséenne sera-t-elle sommée d’appliquer la réforme selon des horaires arrêtés par l’Inspecteur académique ? « D’un point de vue administratif, les deux scénarios ont été envisagés », nous a précisé Frédéric Félix, directeur de la communication de la municipalité. Une mesure de précaution organisationnelle qui vise à épargner aux élèves ce tumulte politique.
445 écoles marseillaises et des activités encore à trouver
Si Marseille a finalement opté pour un regroupement des activités périscolaires le vendredi après-midi parce qu’il faut bien confirmer la règle (quelques ajustements très locaux des horaires de début et de fin de journée sont toujours possibles), la mise en œuvre de ces dernières reste encore à imaginer : quoi ? Où ? Qui ? Comment ? Et quand ? Le 17 juillet 2014, en pleine période estivale, la municipalité a donc lancé un appel à projets en direction des structures déjà établies sur le territoire ; une initiative tardive pour une information succinctement publiée sur le site officiel de la mairie. Information qui a disparu depuis… Faute de donner un cap aux parents, cela risque bien de nourrir plus encore les inquiétudes déjà soulevées par la réforme. Des réponses associatives devraient bien être proposées jusqu’au 8 août mais, sans certitude pour l’heure : la mairie refuse en effet de communiquer sur le sujet, avant la conférence de presse a priori organisée le 25 août. Avec une rentrée scolaire fixée au 2 septembre 2014, la cause devient plus qu’urgente.
Plus de 72 000 écoliers attendent en effet de savoir à quelles expressions ils vont bien pouvoir s’adonner ; faute de quoi, il leur faudra probablement patienter à la garderie (d’autres communes du territoire ont opté pour cette solution de repli). Si les activités périscolaires demeurent facultatives, les municipalités sont cependant contraintes de prendre en charge les élèves jusqu’à 16 h 30. Seuls ceux que les parents n’auront pas souhaité inscrire à ces nouvelles plages horaires, comme c’est par ailleurs le cas pour la cantine scolaire, pourront rentrer chez eux, libérant également la commune de toute responsabilité.
(crédit photo : Flickr/cc/ALlisson H)