Ca y est, les travaux du centre de coworking et comaking d’Aix-en-Provence ont commencé. Dire que Daniel Simonato a hâte que le projet qu’il porte depuis quatre ans voit le jour est un doux euphémisme. L’inauguration est prévue pour le second semestre 2016, après que les travaux aient débuté à la mi-décembre 2015, avec de gros retards. En tout, 270 m2 seront consacrés à « l’innovation ouverte », éclaire le porteur du projet, également chargé d‘affaires du Centre Européen d’Entreprise et d’Innovation (CEEI) d’Aix-en-Provence.
Seul lieu de ce type à Aix-en-Provence
Dans le centre, dont le nom définitif n’est pas établi, l’idée est d’attirer de jeunes futurs entrepreneurs qui ont des idées à faire murir, avant d’en faire un business. « On se place avant même le stade du projet, on est entre l’idée et le projet » détaille Daniel Simonato, enthousiaste. « C’est un lieu de créativité dans lequel nos méthodologies d’accompagnement vont faire travailler la compétence pour lui faire devenir un projet, puis une entreprise. Après, d’autres acteurs prennent le relais ». En clair, analyser les ressources, les capacités et le potentiel d’une idée avant qu’elle ne devienne une start-up. Parfois, il peut même s’agir de conseiller à l’entrepreneur d’abandonner son projet, « aider les gens à ne pas faire aussi, c’est notre rôle dans certains cas ».
Un positionnement unique…
Pour Daniel Simonato, « aucun autre acteur n’a notre positionnement ». Le centre est issu du mélange de deux cultures: l’innovation et l’entrepreneuriat. Le fablab de l’IUT d’Aix (le L.A.B: Laboratoire d’Aix-périmentation et de Bidouille) intègrera d’ailleurs le lieu. Celui-ci compte environ 150 makers qu’il s’agit de mettre en relation avec le monde du business. Un exemple à suivre est celui de Ubyx, une boite de robotique dont le fondateur a rejoint le L.A.B. en 2013 et en est sorti un an plus tard.
L’ambition première est d’attirer plusieurs dizaines de makers par an mais surtout, à terme, d’arriver à un objectif de « transdisciplinarité. » Soit attirer autant entrepreneurs que makers, techniciens, artistes et chercheurs. « Le stade ultime de l’innovation ouverte, c’est la cocréation transdisciplinaire » s’enflamme Daniel Simonato.
… Et métropolitain
Financé en grande partie par la Communauté du Pays d’Aix (CPA), et la Région au lancement du projet il y a quatre ans, le centre de co-working espère séduire au delà de sa ville d’installation. « Notre obsession reste d’éviter la compétition aux niveaux local et régional » tempère le porteur du projet. « Il y a une notion de complémentarité, sans revendication territoriale. On est métropolitain ». Et la CPA a l’ambition de se servir aussi du centre comme showroom, même s’il a vocation à être financièrement indépendant dans les cinq ans, tout comme le label Aix-Marseille French Tech. Ne manque plus qu’à terminer les travaux.
Lien utile :
Aix-en-Provence prépare un grand centre de « coworking » et « comaking »