Les chiffres ont parlé : l’Insee vient de boucler son étude sur l’impact de l’Euro 2016 en terme de fréquentation touristique sur le département, présentée à la presse jeudi 3 novembre. 220 000 supporters extérieurs au département ont fait le déplacement à Marseille pour assister à l’un des six matchs qu’accueillait la ville. Parmi eux, 2/3 étaient étrangers. À noter que le premier et le dernier matchs ont été les plus prisés.
Toujours selon l’Insee, cette affluence a entrainé une hausse de la fréquentation hôtelière de +24%, principalement pour l’hôtellerie marseillaise. Plus 3 300 chambres ont été louées d’ailleurs pour ce premier et ce dernier matchs joués au Vélodrome.
En dehors de Marseille, l’hôtellerie du département a peu profité des effets de l’Euro. Sur le mois de juin 2016, une légère baisse de fréquentation a été observée dans les Bouches-du-Rhône de -0,8%.
Moins de touristes français (-8,3%),
plus de touristes étrangers (+12,7 %)
Danielle Milon, vice-présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, vice-présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence déléguée au tourisme et présidente de Bouches-du-Rhône Tourisme, s’est réjouie de ces chiffres, en précisant que : «Si ces supporters sportifs ont certainement pris la place de la clientèle habituelle, on a accueilli des nationalités que nous n’avions pas encore vues comme des Islandais, des Polonais et des Hongrois. Ils ont découvert ainsi la ville et reviendront certainement dans la région».
L’occasion également de présenter le nouvel outil de travail de Bouches du Rhône Tourisme, testé en 2013 à l’occasion de la capitale européenne de la culture : Flux Vision Tourisme, un dispositif imaginé avec Orange qui permet de mesurer en temps quasi réel le nombre de personnes sur une zone à partir de la connexion de leur portable. «Flux Vision est validé par la CNIL, les données sont floutées et transformées immédiatement en indicateur jour/nuit» précise Anne Peron de Bouches-du-Rhône Tourisme. Et là, ce sont 650 000 personnes enregistrées sur les six soirs de matchs aux alentours du stade : 2/3 de résidents du département et 1/3 d’étrangers pour une journée ou plus. Et Danielle Milon de conclure : «Le sport et la culture sont devenus de vrais outils de découverte du territoire, d’autres moyens de vendre notre région ! »