Trente quatre ans après son inauguration, le Centre Valentine s’est offert un lifting. Rencontre avec Arnaud Tescari, son directeur.
Gomet’ : Quelles ont été les améliorations apportées par ces travaux ?
Arnaud Tescari : La rénovation avait pour but de conserver l’âme familiale et mode qui s’en dégage depuis plus de trente ans tout en facilitant le parcours des clientes. À l’extérieur, désormais l’éclairage des façades permet un beau repérage de l’autoroute. De jour, ce bardage ondulé sur toute la longueur donne un effet de vague ou comme si on posait un tissu sur le bâtiment. Les entrées sont surmontées de verrière qui accueilleront nos campagnes de communication et donnent déjà le ton d’une lumière plus naturelle que nous retrouvons à l’intérieur grâce à la création ou l’agrandissement de puits de lumière, comme la verrière de 40 m² au niveau de l’entrée de la Fnac.
Et pour la circulation des visiteurs ?
A.T. : Le Centre Valentine donne accès à plus de trois cent trente marques à travers quatre-vingt quinze boutiques, nous avons également mis en place une signalétique et des écrans tactiles pour mieux se repérer, amélioré la sonorité, repensé les espaces de détente avec mobilier et oliviers.
Pourquoi avoir tant attendu pour une telle rénovation ?
A.T. : L’idée a commencé à germer en 2012 mais ici nous avons cette particularité de regrouper vingt-deux copropriétaires. C’est beaucoup. Unibail et Groupe Le Duff sont les deux plus importants, il y a aussi des propriétaires exploitants également propriétaires des murs. Accessite n’est que le gestionnaire, le syndic en quelque sorte. Et comme dans toute copropriété, il faut mettre tout le monde d’accord.
Quelle est votre taux d’exploitation ?
A.T. : Nous avons quasiment 100% d’exploitation. Le turn-over est extrêmement faible et si un espace se libère, ce sont souvent nos commerçants qui en profitent pour s’agrandir. Le dernier arrivé au Centre Valentine est Body Shop mais c’est un changement d’enseigne.
Et votre attractivité ?
A.T. : Notre offre est plutôt qualitative et notre clientèle vient des arrondissements environnants, des 7e, 8e, 9e, 10e, 11e, mais aussi de Cassis et d’Allauch et d’Aubagne. Elle est fidèle. C’est justement elle, en priorité, que nous souhaitions chouchouter avec cet embellissement. Et l’égérie Diane C. qui incarne une rédactrice de mode pour notre communication est volontairement d’âge mûr car notre clientèle est pour deux tiers féminine et a plus de 45 ans. Enfin, notre parking de 1 650 places gratuites est également un atout indéniable.
Comment travaillez-vous avec l’offre commerciale environnante ?
A.T. : Je dirige également Grand V La Valentine et avec La Galerie Géant, notre voisine, nous avons décidé de travailler ensemble, notamment pour mener des actions de communication ou de promotion.
Avez-vous ressenti les difficultés économiques de ces dernières années ?
A.T. : Je pense que nous avons été moins touché par la crise que certains centres. Peut être parce que nous sommes un centre premium de taille humaine. Nous avons même observé un flux des visiteurs en légère hausse. C’était léger mais en hausse !
REPERES
Chiffres clés.
> Ouverture : 1982. Superficie : 30 000 m² avec 25 000 m² de commerces et 5 000 m² de mail. Parking de 1 650 places gratuites, soit 60 000 m². 95 boutiques dont 4 enseignes majeures (Printemps, Fnac, Darty et Zara), 16 indépendantes et 8 points de restauration. 330 marques référencées. 4,9 millions de visiteurs en 2015. Budget de la rénovation : 8 millions d’euros. Durée des travaux : 14 mois> Gestionnaire : Accessite, depuis 1998. Siège social : Marseille
Gestion totale d’1 milliard d’actifs. En 2016, Accessite gère 90 actifs « Commerce » représentant :
– Plus de 1.200 baux commerciaux,
– 550.000 m² de surfaces commerciales,
– La facturation de plus de 75 millions d’euros de loyers,
– La gestion de 20 millions d’euros de budget de charges de fonctionnement,
– 33 centres commerciaux, dont le plus grand site est Domus, en région parisienne, entièrement dédié à l’équipement de la maison,
– 15 retail parks,
– 40 actifs de pieds d’immeubles ou petits ensembles commerciaux de périphérie.