L’écologiste Lydia Frentzel, victime de propos sexistes de la part du sénateur RN (ex-FN) Stéphane Ravier, lors d’un débat houleux du conseil municipal de Marseille, lundi 4 février, a décidé de porter plainte contre l’élu, membre du parti de Marine Le Pen. « Ce n’est pas la première fois dans cette hémicycle que notre élue fait l’objet d’attaques violentes d’élus RN, propos violents d’un parti à l’idéologie violente, affirme Europe-Ecologie Les Verts Provence-Alpes-Côte d’Azur dans un communiqué. De nombreuses élues et militantes de gauche dans des communes FN ont déjà dénoncé des tentatives d’intimidation permanentes à leur égard, une violence redoublée en conseil municipal quand une femme s’exprime ». EELV regrette que peu d’élues femmes se soient immédiatement indignées, et dénoncent également l’attitude de Jean-Claude Gaudin.
De son côté le PCF 13 et son collectif féministe s’élèvent contre de « tels comportements qui font partie et entretiennent les violences patriarcales contre les femmes et son un obstacle à une véritable égalité des droits entre les femmes et les hommes ». Ils expriment également tout leur soutien à Lydia Frentzel, et à sa décision de porter plainte contre Stéphane Ravier.
Pour rappel, au bout de quatre heures de débat tendu lundi 4 février, au micro lors de son intervention, l’élue EELV, Lydia Frentzel s’en prend à l’ex-maire du 7e secteur de la ville, Stéphane Ravier, lui promettant de le retrouver sur le terrain aux municipales. « Monsieur Ravier, on se verra dans le 13/14 ». Ce dernier lui rétorque depuis sa place : « Toujours au même hôtel, à la même heure ! », prétendant ensuite « parler de l’hôtel de Ville ». S’en suit une agitation généralisée. Le maire ajoutant : « en tout cas ; ce n’était pas dans mon bureau ». Au sein de l’hémicycle, les élus d’opposition Patrick Mennucci (PS), Samia Ghali (PS), Benoît Payan (PS) ou encore Jean-Marc Coppola (PCF) ont menacé de quitter la séance, demandant le rappel au règlement. Yves Moraine, chef de la majorité municipal, a également demandé au maire un rappel au règlement. Il a également fait parvenir un communiqué de presse dans lequel il stipule que « l’insulte dans le débat politique n’est déjà pas admissible par nature, l’injure sexiste à l’encontre d’une élue est odieuse et inacceptable. En tant qu’homme, en tant qu’élu et au nom de tous les membres de la majorité municipale, je réitère à Madame Lydia Frentzel mon soutien dans sa démarche et ma solidarité totale. »
Nous venons d’assister en plein conseil municipal de @marseille a un dérapage sexiste et nauséabond du Front National @Stephane_Ravier a l’endroit de Lydia Frentzel. Vision moyenâgeuse des femmes renvoyées à des objets. Nauséabond
— Benoît Payan (@BenoitPayan) 4 février 2019
Une injure sexiste est passible d’un an d’emprisonnement et de 4500 euros d’amende.