Pourquoi le Crédit Agricole a décidé d’investir dans l’accélérateur de thecamp ?
Damien Ailleret : Nous sommes partenaires de thecamp depuis le départ (5 millions d’euros de particpation, 10 millions deeuros de financement immobilier, NDLR) et il nous est apparu naturel d’investir das l’accélérateur. Le Village by CA Alpes Provence est doté d’un capital de 3,8 millions d’euros avec pour ambition d’accompagner chaque année 40 de start-up dédiées aux smart cities et à la promotion de solutions novatrices pour rendre la ville du futur plus durable et équitable. Les start-up seront toutes hébergées sur place et implantées au cœur de thecamp. Elles bénéficieront d’un environnement à la pointe de la technologie mais aussi du réseau Village by CA en France et à travers le monde. L’ambition est de créer un écosystème dynamique, créateur de valeur et d’emplois dans lequel tous les acteurs de la région (jeunes entreprises innovantes, PME, grands groupes, institutionnels, etc.) se rencontreront, identifieront des pistes de coopération et de développement.
Comment va fonctionner l’accélérateur ?
D. A. : Nous avons organisé un primer concours de dimension internationale, The spark life contest. Nous sommes allées à Barcelone, Londres, Berlin Amsterdam pour nous faire connaitre. Nous avons reçu 120 dossiers complets, une quarantaine de startup ont pitché au salon Vivatech technology (voir la vidéo ci-dessous). On retiendra une première shortlit. 5 d’entre elles iront à la grande finale à londrès en octobre. Parallèlement nous recevons des dossiers et nous les examinons. C’est Sofiane Ammar qui gère l’accélérateur avec trois autres collaborateurs en cours de recrutement au sein de la société créé spécialement. Le village by CA est un dispositif national. Le premier se situe rue de la Boétie à Paris. Puis les caisses régionales ont développé leur propre village. Tout les villages doivent répondre à un cahier des charges pour être labellisés. C’est défini au niveau du groupe Crédit Agricole. Certains points sont imposés et doivent exister a minima. Ensuite, les modèles peuvent différer d’un site à un autre : thématique ou généraliste, accueil en hébergement (12 ou 24 mois) ou en passage des start-up. Nous voulons recevoir une quarantaine de start-up chaque année : 20 en amorçage, 20 en développement .
Quels sont vos objectifs ?
D. A. : On suivra des indicateurs mais nous n’avons voulu prédéfinir ces éléments. Nous voulons être pragmatiques. Mais nous savons qu’il y aura des retombées à terme. Si on a une start-up qui décide de s’implanter sur le territoire c’est un premier résultat. Si elle devient un leader régional ou national c’est un 2e résultat. Je sais aussi en tant que directeur des entreprises pour la caisse régionale que les très belles réussites du territoire restent fidèles à la banque qui les a aidées. Nus attendons un retour à long terme. Nous envisagions au départ d’entrer en capital dans les projets accueillis mais les choses ont changé. Pour les start-up qui n’ont pas encore levé de fonds, c’est tout à fait envisageable. Mais en revanche, pour le start-up qui sont plus avancées, qui ont un chiffre d’affaires qui explose, et qui ont déjà levé des fonds, la prise de participation systématique est un modèle complètement illusoire. Parce que c’est très compliqué. Aujourd’hui ces sociétés ne veulent plus donner du capital en échange d’une présence dans un accélérateur. Le marché a beaucoup changé. On envisage d’autres modes d’intervention comme la création d’un véritable fonds d’investissement thecamp avec d’autres partenaires du campus.
N’y-a-t-il pas trop d’accélérateurs sur le territoire ?
D. A. : Oui, il y en a. Mais on pense que l’on a une vraie spécificité. : être intégré à thecamp et au réseau village by CA. Ce n’est pas un accélérateur en plus. Il est différent. Il faut voir également la présence de plusieurs acteurs comme un élément positif. Pour qu’un écosystème prenne, il faut plusieurs acteurs. Et dans l’innovation, les fonctionnements sont très ouverts. Nus ne sommes pas forcément habitués à cela. Et donc, plus il y a d’acteurs, plus le territoire sera attractif. C’est comme pour les concessions automobiles, elles se mettent toutes ensemble parce que cela constitue ensuite un pôle qui attire. Et sur la Métropole Aix Marseille si on arrive à créer une dynamique, ce ne sera que du plus et tout le monde pourra en tirer profit. Le gâteau n’est pas contraint. Au contrainte, il peut y avoir de multiples initiatives. Nous sommes smartcity, d’autres ne le sont pas.
Quelle est la stratégie de Crédit Agricole Capital innovation en Provence ?
D.A. : Crédit Agricole Capital et innovation regroupe tous les dispositifs de l’innovation. On a d’abord un fonds de dotation qui a été créé en 2016 et qui est doté d’un pourcentage des résultats de la caisse régionale. Il vise la phase amont des projets. On a un porteur de projet qui a besoin de quelques milliers d’euros pour créer un prototype. Nous prêtons alors sans intérêt pour mettre le pied à l’étrier de l’entrepreneur. Il s’agit de Cap Innov’ Eco. On a ensuite une structure de capital amorçage qui existe depuis plusieurs années. Il permet d’entrer au capital. Ce fonds d’investissement Cap Création est désormais présent dans une cinquantaine de participations sur le territoire. Le troisième volet ce sont donc des accélérateurs ou des incubateurs d’entreprises; selon le vocabulaire que l’on utilise. Ainsi nous sommes partenaires de l’accélérateur thebrige à Avignon. Et puis notre projet principal est donc l’accélérateur situé au sein de thecamp et qui s’appelle Le Village by CA Alpes Provence.
#SparkLifeContest
Retour sur les semi-finales du concours @VivaTech