Créé il y a cinq ans, l’Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux (ORDCS) parvient en cette fin d’année au terme de sa collaboration avec la Région Paca. Lors d’un colloque aixois (vendredi 4 décembre, à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’homme), son patron-fondateur, le sociologue Laurent Mucchielli dressait le bilan de cette expérience pluridisciplinaire.
Une cinquantaine d’enseignants, chercheurs et doctorants ont pris part à ces activités. Une vingtaine de publications attestent de ces recherches. En février 2016 devrait paraître un livre revenant sur l’essentiel de ces enquêtes. Il portera ce titre : Délinquance, police et justice.
Enrichir les savoirs
Même si elle ne fut pas toujours aisée, la collaboration de ces universitaires avec les milieux judiciaires, policiers, gendarmesques ou éducatifs permit d’établir nombre de diagnostics et plusieurs relevés d’expertises ou propositions d’initiatives.
Avec les collectivités locales, la qualité des échanges s’est avérée inégale, et globalement plutôt faible. Certaines enquêtes auprès de la population (notamment à Aubagne, Marseille et Septèmes) donnèrent l’occasion d’enrichir les savoirs concernant le trafic de drogue, ou le petit et grand banditisme. Furent aussi interrogés les acteurs présents sur les campus marseillais de Saint-Charles et Luminy.
Transgressions
Il apparaît finalement que beaucoup reste à faire en matière de prévention des transgressions des règles et normes sociales. Que la multiplication des caméras de vidéosurveillance dans l’espace public n’est pas automatiquement l’unique moyen de garantir ordre et sécurité. Et que l’avis d’un grand nombre de personnes questionnées sur l’origine de la délinquance et l’action à conduire pour la combattre, consistent à lutter contre l’échec scolaire… En accompagnant d’abord les jeunes issus des familles les plus défavorisées.
Liens utiles :
> Le site de l‘Observatoire
> Histoire et actualité de la criminalité à Marseille : un bilan chiffré des connaissances
> Évaluation de la « méthode globale » (Zones de sécurité prioritaires)