Le dernier conseil municipal de la ville de Marseille qui se déroulait lundi 21 décembre a été l’occasion pour la majorité municipale, fraîchement dirigée par le nouveau maire, Benoît Payan, de prolonger la délégation de service public, la DSP, concernant le Parc Chanot.
La consultation engagée par la précédente municipalité pour prendre le relais de l’actuelle DSP, débutée en 1985 au profit de la Safim et qui devait prendre fin le 31 décembre 2020, n’a pas abouti dans les temps. Et la crise du Covid-19 ne permet plus d’engager une nouvelle consultation dans la sérénité alors que le secteur de l’événementiel est particulièrement sinistré.
DSP du Parc Chanot : déjà plusieurs reports
Après un premier projet initié en 2016, frappé par un risque juridique, le 20 décembre 2018, le conseil municipal avait approuvé le lancement d’un projet de concession, qui reposait sur un vaste programme d’investissement évalué à 292 millions d’euros en incluant les frais financiers, pour la reconstruction complète de cinq bâtiments et l’édification d’une grande salle événementielle de 9 000 spectateurs rappelle la Ville.
Plusieurs consortium avaient marqué leur intérêt dont l’actuel opérateur, allié à Fimalac, la Banque des territoires et Vinci, mais aussi le Lyonnais, leader mondial du secteur, GL Events, ainsi que l’OM, qui est devenu en 2018 l’exploitant de l’Orange Vélodrome, et le groupe Eiffage. Mais le conseil municipal du 17 juin 2019 se voyait obligé de prolonger d’un an l’échéance prétextant les délais serrés avant l’échéance des municipales et de la tenue du congrès mondial de la nature prévu en juin 2020.
Outre la crise du Covid, la mairie actuelle explique sa décision de déclarer sans suite la procédure en cours pour partie en raison de la longueur de la procédure. « Les dossiers de candidatures ont été reçus le 28 février 2019, il y a près de deux ans, et leur examen n’avait pas été finalisé lors de la précédente mandature. Compte-tenu des délais écoulés, la réalité, la pertinence et l’actualité des candidatures reçues ne sont plus garanties et ne permettent pas de continuer la procédure.»
Le résultats de la Safim en chute
La prolongation de la DSP avec la Safim est prévue pour une durée de deux ans, reconductible pour une période supplémentaire d’un an. C’est une bonne nouvelle pour la société qui accuse en 2020 une chute d’environ 75% de son chiffre d’affaires à 5,4 millions d’euros contre 21,9 millions l’année précédente selon le chiffres communiqués par la mairie qui évoque un bilan annuel en perte d’environ 5 millions d’euros. « Avec une activité quasi nulle en 2020, et une activité prévisionnelle plus qu’incertaine en 2021, les parties comptent ainsi sur les exercices 2022 et 2023 pour leur permettre de dénouer leurs relations contractuelles dans des conditions économiquement acceptables » souligne la mairie dans sa délibération adoptée par le conseil municipal (lire l’intégralité page 3.)