Pour la première fois, la Corse est présente à la Foire internationale de Marseille. Un «Village corse» de 1500 m² sera implanté dans le hall 7, du parc Chanot, du 22 septembre au 2 octobre 2017. Une opportunité pour l’Ile de Beauté de doper son activité et ses échanges commerciaux en s’ouvrant davantage aux marchés extérieurs.
« Ça s’est fait naturellement pour réparer une erreur historique. Marseille est la plus grosse ville corse au monde, et la Corse était absente depuis 93 ans de la Foire internationale de Marseille. Aujourd’hui, on est là pour remédier à ce non-sens ». Tels sont les mots d’Etienne Lovisi, président de l’association Corsic’Azzione. C’est elle qui est à l’initiative de l’installation du «Village Corse» qui investira 1500 m² à la Foire internationale de Marseille, du 22 septembre au 2 octobre prochains.
À quelques semaines d’un renouvellement territorial sur l’Île de Beauté et « de séquences compliquées à manier», cet événement résonne comme un moment de partage et de convivialité. « Quand on est là, on est heureux d’être ce que l’on est et de faire ce que l’on fait », a exprimé Jean-Christophe Angelini, président de l’Agence de développement de la Corse (Adec), au Cercle des nageurs, à l’occasion de la présentation de cette « première ». L’objectif : « montrer une Corse qui avance et qui gagne. Une Corse moderne et ouverte sur le monde extérieur ». Une Corse qui ne veut surtout pas rater le grand défi de l’internationalisation de ses entreprises et de son économie.
Le continent : principal marché des entreprises exportatrices corses
L’économie de l’île est construite sur un tissu de 20 000 commerçants et entrepreneurs dont 90% de TPE et le marché local, bien que dynamisé en saison par la fréquentation touristique, reste étroit. « L’ouverture de l’économie corse vers le monde et l’export est donc un enjeu fondamental », exprime le président de la CCI 2B, Jean Dominici. « Nous devons préparer la Corse aux réalités d’une économie mondialisée. Il faut doper l’activité et les échanges commerciaux par un accroissement général du volume d’affaire ».
Le continent représente le principal marché des entreprises exportatrices corses « et la ville de Marseille est sans aucun doute la ville de France, où la diaspora Corse est la plus représentée ». Une diaspora sur laquelle compte l’Ile de Beauté car, pour Jean-Christophe Angelini, « elle a un rôle à jouer dans le développement de la Corse, pour développer les relations entre entreprises, faciliter les exportations et le négoce, promouvoir le savoir-faire ». Et les premiers ambassadeurs économiques seront, sans aucun doute, la quarantaine d’artisans-producteurs présents à la foire. « On va au-delà de la charcuterie, du fromage, du vin, de la bière, de la noisette… On amène aussi des cosmétiques, du textile…», reprend Etienne Lovisi. La Corse commence, en effet, à utiliser et exploiter de plus en plus la richesse des plantes du maquis et les huiles essentielles qui en sont extraites.
Qwant, un moteur de recherche en langue corse
Une Corse qui produit mais qui innove également, puisque côté start-up, Qwant sera également représentée. Créée en 2013, Qwant a su se faire une place parmi les géants du milieu : il est le premier moteur de recherche européen à respecter la vie privée des utilisateurs. En février dernier, la start-up a levé 18,5 millions d’euros, dont 15 millions de la Caisse des dépôts et de consignations.
Les trois co-fondateurs corses, Eric Léandri, Jean-Manuel Rozan et Patrick Constant, ont indexé tous les sites en Corse et l’ensemble des sites corses, créant ainsi un moteur de recherche en langue corse. Un exemple de réussite qu’entendent bien suivre d’autres entreprises, profitant également du rayonnement de la Foire internationale de Marseille. Plus de 330 000 visiteurs se promènent chaque année dans les 100 000 m² d’allées sur les onze jours de manifestation.