Depuis le début de l’ère de Jean-Claude Gaudin, en 1995, la Ville de Marseille a fait bâtir 28 établissements et avec son fameux « Plan école d’avenir », elle prévoit de réaliser 13 groupes scolaires neufs et de remplacer les 28 établissements « Pailleron » par nouveaux établissements.
Las, en février dernier, le tribunal administratif a annulé la délibération de lancement de l’accord cadre du marché de partenariat public-privé que la Ville avait choisi pour réaliser son plan de modernisation et d’extension des écoles. Si elle a fait appel de cette décision, la mairie a commencé à travailler sur un plan B « sans attendre la justice qui peut parfois êtres très lente », ajoute Danièle Casanova. D’ici quelques jours, elle devrait dévoiler le nom des bureaux de contrôle qui ont été retenus pour réaliser le fameux diagnostic de son patrimoine scolaire annoncé en avril dernier. Ce travail servira de base pour recalibrer les moyens techniques et financiers nécessaire à la remise à niveau de son parc scolaire. « On a visé les grandes sociétés du secteur comme Bureau Veritas ou Qualiconsult pour s’assurer d’un travail de qualité », explique Robert Balestrieri le directeur général adjoint de la construction de la mairie. Le diagnostic devrait commencer dès le mois de septembre pour livrer des conclusions avant la fin de l’année promet la mairie.
Un appel d’offre pour sélectionner un assistant à maîtrise d’ouvrage
Parallèlement, elle a également lancé un autre appel d’offres pour sélectionner un assistant à maîtrise d’ouvrage qui précisera les contours du nouveau plan école (voir PDF ci-dessous). « Ici, on a pas encore de réponse mais cet autre travail nous permettra effectivement d’avancer sur un plan alternatif au PPP initialement imaginé », confirme Robert Balestrieri. Il faudra donc attendre un peu pour connaître les contours du nouveau plan de modernisation. Cependant, Danièle Casanova maintient qu’il faut « raser les établissements GEEP malgré ce qu’en disent les architectes du collectif pour la rénovation des écoles. La charpente bouge trop et depuis des années, on ne peut pas les rénover », réaffirme-t-elle. Elle explique également que les services de la mairie ne sont pas pour l’instant dimensionnés pour gérer une « si grosse opération opération dans un délai court ». A l’origine, le programme prévoyait la réalisation de 34 écoles d’ici 2025. « Nos services actuels sont capables d’en faire une ou deux par an maximum », prévient l’adjointe à l’éducation. Alors, la municipalité s’est lancée dans une grande campagne de recrutement d’ingénieurs et d’ouvriers de la construction pour répondre à ses besoins et pouvoir, peut-être un jour, venir à bout de son projet de rénovation et d’extension de son parc scolaire.