Méthodes de “barbouzes”, pratiques illégales… Les candidats à la tête de la CCIMP sortent les griffes alors que les votes pour les élections à la tête de la Chambre de commerce et d’Industrie de Marseille et du pays d’Arles ont démarré jeudi 20 octobre. Ambiance…
« Méthodes de voyous », « concurrents sans morale ni projet », « barbouzes »… Lors du grand meeting de la liste « 13 Engagés » menée par Jean-Luc Chauvin mercredi 19 octobre 2016, Johan Bencivenga, président de l’UPE 13, n’a pas mâché ses mots à l’égard de la liste rivale « Energie PME » soutenue par la CGPME. Selon les partisans de Jean-Luc Chauvin, la liste conduite par Stéphane Soto aurait détourné le nom de son concurrent sur internet, créé un compte Twitter « vilipendant et insultant Jean-Luc Chauvin » avec l’utilisation d’un hashtag injurieux…
« Cette campagne, nous n’avons pas voulu qu’elle prenne cette tournure délétère », a réagi le lendemain Marie-Laure Dufour, présidente d’Energie PME, dénonçant des propos diffamatoires lors d’une conférence donnée à l’occasion de la Convention annuelle de la CGPME 13 au Palais du Pharo. Le collectif se réserve la possibilité d’aller en justice avec tous les éléments en sa possession constatés par huissier.
« Des attaques graves ont été portées. […] Je trouve la démarche extrêmement vile, elle ne sert pas la cause de l’entreprise et de ce territoire », a déploré de son côté Stéphane Soto, tête de liste d’Energie PME et directeur général d’Aix Marseille French Tech ». Visiblement affecté par les accusations de la liste adverse, Stéphane Soto est à son tour passé à l’attaque : il aurait ainsi surpris des étudiants en écoles de commerce, embauchés pour collecter auprès des commerçants des enveloppes de vote au profit de la liste soutenue par le Medef. Une pratique illégale.
« A qui ces accusations profitent-elles ? Pourquoi nous attaquer si ce n’est parce que nous avons un vrai programme ?» s’est-il interrogé en se demandant si la liste soutenue par l’UPE 13, concurrencée pour la première fois par deux autres listes aux élections à la CCIMP, n’était pas inquiète pour ses « prérogatives ». « Nous osons changer la donne et ils sentent ce vent d’énergie en notre faveur », estime Marie-Laure Dufour.
Qui sera le gagnant après toutes ces polémiques ? Le perdant, lui, est déjà trouvé : les entreprises du territoire. Ceux-là même qui prétendent les défendre ne sont-ils pas en train de les affaiblir ?