En pleine montée des populismes et dans l’optique des élections européennes de mai, le Président de la République va accueillir Angela Merkel vendredi 7 septembre à Marseille pour aborder les grands sujets européens « tel que l’euro, les migrations, le numérique et sur la situation internationale », indique un communiqué de l’Élysée cité par l’AFP.
Initialement prévue à Paris, cette réunion de travail est finalement délocalisée dans la cité phocéenne qui a déjà été sélectionnée par Emmanuel Macron pour accueillir un sommet sur la Méditerranée l’été prochain. Ce choix témoigne une fois de plus de l’amour du chef de l’État pour Marseille et de sa volonté d’en faire un point d’ancrage pour sa nouvelle politique euro-méditerranéenne.
Marseille, une étape pour créer une alliance progressiste
Pour contrer les discours aux accents nationalistes du premier ministre hongrois, Viktor Orban, et du ministre de l’intérieur italien Mateo Salvini, Emmanuel Macron souhaite créer une alliance des « progressistes » avec l’Allemagne, le Benelux et les pays scandinaves. Après le Danemark et la Finlande, le Président va se rendre au Luxembourg jeudi 6 septembre pour rencontrer ses homologues néerlandais, Mark Rutte, et belge, Charles Michel.
Le lendemain, direction Marseille pour accueillir cette fois la chancelière allemande. Si l’Élysée ne précise pas les raisons de ce choix, il apparaît comme un symbole fort au moment où la Méditerranée est le théâtre de l’une des plus grandes crises migratoires jamais connues par l’Europe. La voix du Président aura peut-être plus de poids depuis le Vieux-Port pour parler de l’avenir d’une Union qu’il souhaite davantage tournée vers l’Afrique et la Méditerranée.