A J-4 du deuxième tour des élections municipales, Martine Vassal candidate LR à la mairie de Marseille poursuit sa campagne électorale sur son site officiel. Mercredi 24 juin, elle a donné rendez-vous aux marseillais.es pour un meeting sur internet.
Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Christian Jacob, Bruno Retailleau et Jean-Claude Gaudin, tour à tour, les barons de la droite ont tenu à apporter leur soutien à Martine Vassal derrière leur écran. Seul absent parmi les personnalités annoncées, Hervé Morin le représentant des centristes ne s’est finalement pas manifesté en raison d’un imprévu. C’est ce qu’a expliqué Stéphane Soto porte-parole de la liste Une volonté pour Marseille et modérateur lors de ce e-meeting.
Valérie Pécresse : « Martine, ma petite soeur du Sud »
« Martine, c’est la fidélité vous pouvez lui faire confiance ». Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile-de-France, décrit son rapport affectueux à Martine Vassal, « sa petite sœur du Sud ». Femme « formidable », « elle a du cœur avec les habitants (…) je l’ai vue avec les associations » a-t-elle déclaré. Reprenant quelques projets du programme de Madame Vassal, elle annonce que Marseille connaitrait « la décroissance » si la municipalité échappait à l’actuelle présidente de la Métropole et du Département.
Moins intimiste. Christian Jacob a lui envoyé une vidéo de soutien. Debout derrière deux portraits encadrés, l’un de Jacques Chirac et le second de Nicolas Sarkozy, le patron de LR appelle à faire barrage : « Marseille ne peut pas tomber aux mains de l’extrême gauche », s’indigne-t-il. Un refrain fredonnait tout au long de la campagne municipale de la marseillaise et qui refait surface sur les lèvres de Bruno Retailleau, représentant du groupe LR au Sénat ou encore de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France.
« Vous préférez voir l’OM en Ligue des Champions ou en deuxième division ? »
Xavier Bertrand
« Le problème de dimanche est simple. C’est Martine et les extrêmes », lance ce dernier. Il appelle à la mobilisation massive dans les urnes pour éviter la chute de Marseille. En véritable supporteur, l’affranchi des Républicains s’aventure même dans une métaphore footballistique pour soutenir Martine Vassal : « Vous préférez voir l’OM en Ligue des Champions ou en deuxième division. C’est un peu ça qui va se jouer ce dimanche.» Dans ce concours de louanges à Martine Vassal, Bruno Retailleau se raccroche même à la Bonne Mère pour décrire la bonté de la candidate LR.
Quant à Jean-Claude Gaudin, il ne tergiverse pas. Après avoir énuméré les qualités de celle qui nomme comme « la meilleure de son camp » ayant « un projet solide et ambitieux », l’ancien professeur d’histoire-géographie, qui achève son 4e mandat consécutif dimanche, sermonne les médias. Qualifiant l’affaire des fausses procurations de « feuilletons successifs mais anecdotiques », Jean-Claude Gaudin s’insurge contre le climat délétère qui a entaché la campagne de son parti.
« Permettez-moi de douter légitimement de ses capacités à gérer et à diriger la deuxième ville de France. Aucune expérience connue. Aucune compétence reconnue dans ce domaine. Rien.»
Jean-Claude Gaudin à propos de Michèle Rubirola
Puis, il montre son soutien indéfectible à sa dauphine en fustigeant Le Printemps marseillais. Le nommant de vive voix avant de s’attaquer à Michèle Rubirola la tête de liste de la coalition de gauche arrivée en tête au premier tour : « Permettez-moi de douter légitimement de ses capacités à gérer et à diriger la deuxième ville de France. Aucune expérience connue. Aucune compétence reconnue dans ce domaine. Rien.» Face à ce « rien », il étale le bilan de ses 25 ans de gouvernance à la mairie de Marseille : diminution du chômage, développement de la ville.
Jean-Claude Gaudin évoque aussi le débat manqué entre les candidats. Un débat qui selon ses dires serait évité pour « ne pas montrer le fossé qui divise sur le fond » cette gauche « hétéroclite », « dissemblable » qui risque de « faire fuir les entrepreneurs.»