Entre l’ombrière du Vieux-Port et les Danaïdes des Réformés, la mairie des arrondissements 1/7 recense une centaine d’institutions et associations culturelles. Élue pour Les Républicains première magistrate de ce secteur, et vice-présidente départementale déléguée à la Culture, Sabine Bernasconi veut redonner du lustre à l’artère majeure de ce quartier central de Marseille.
Aux acteurs de ce domaine réunis mercredi 23 mars à l’Odéon, elle vient de proposer que s’organisent les dimanches de la Canebière, le dernier week-end de chaque mois, et si possible dès la prochaine fin juin.. (ce serait le 26 ce mois là, puis le 31 juillet, le 28 août, etc.). L’université Amu soutient énergiquement ce projet de réanimation, en relevant qu’avec quelques 20 000 étudiants (Saint Charles, facs de droit et de science éco, formation des maîtres, classes préparatoires du lycée Thiers, etc.), ce secteur pourrait devenir un véritable quartier latin.
Atouts et diversité
Dotée de théâtres et cinéma des Variétés, bibliothèque de l’Alcazar et musée d’histoire, d’une prestigieuse chambre de commerce, cette partie cérébrale de Marseille concentre nombre d’atouts, riche également d’une diversité colorée, avec Noailles et Belsunce… De la pauvreté aussi, reconnaît la maire Bernasconi, qui ne cherche pas à escamoter la présence de clochards et de citadins en difficulté.
Elle assure qu’en 2017 l’îlot des Feuillants sera rénové, que la mairie qu’elle pilote se déplacera en face, dans l’actuelle maison régionale dont le conseil Paca se déleste.. Permettant l’émergence d’un nouveau pôle culturel avec cinéma d’art et d’essai dans le bâtiment municipal actuel, qui joint la Canebière aux allées Gambetta, face au kiosque musical réhabilité et sa girafe littéraire.
Reconfiguration créatrice
Cette reconfiguration créatrice semble avoir reçu l’assentiment des spécialistes invités à y prendre toute leur part, du centre égyptien à l’académie du tango, en passant par les galeristes du coin et les féministes du 7ème art. Personne ne nie que, pour décriée et galvaudée qu’elle soit, cette Canebière reste chère au cœur de ses riverains, et perçue comme un bien patrimonial commun. Et beaucoup de souhaiter, comme le chante le fameux refrain , qu’elle soit encore mieux connue et valorisée, “dans chaque hémisphère”- et pas seulement pour la rime.[paroles de René Sarvil, musique Vincent Scotto, La Canebière écrite en 1935]. Go !