Invité par le Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro dimanche 10 février, le patron de Total a une nouvelle fois tenté de défendre le projet de bioraffinerie de la Mède qui représente « quand même 1 000 emplois directs et indirects sur le bassin de Marseille », affirme Patrick Pouyanné.
« Une guerre de religion infondée »
En décembre dernier, les députés ont supprimé l’avantage fiscal dont pouvaient bénéficier les biocarburants à base d’huile de palme. Cette décision pourrait menacer le projet local de Total qui prévoyait d’en importer plus de 400 000 tonnes par an. « Oui, on a besoin de cet avantage fiscal », a-t-il répété au micro de l’émission. Concernant, le débat sur l’utilisation de l’huile de palme, il le compare à « une guerre de religion infondée », au nom de laquelle « on veut interdire d’avoir une activité rentable au lieu d’accompagner vraiment la transition écologique ». Pour Patrick Pouyanné, son projet s’inscrit pleinement dans la politique environnemental du gouvernement qui souhaite interdire le diesel à l’horizon 2050. D’ailleurs, « le gouvernement a soutenu ce projet, y compris Mme Royal en 2016 », rappelle-t-il.
Le patron du groupe pétrolier oppose aux députés les règles européennes et demande leur application en France : « Cette semaine, Bruxelles des règles qui disent à quelles conditions utiliser l’huile de palme en Europe (…) On aura dix ans pour en sortir, en acceptant de l’huile de palme responsable », a-t-il expliqué. Il affirme que l’huile de palme est d’ailleurs la seule alternative crédible. Comparé au soja ou au colza, l’huile de palme « est huit fois moins dommageable pour l’environnement », avance-t-il. En tous cas, Total ne compte pas abandonner sa lutte : « On continuera à se battre même au niveau des députés », prévient Patrick Pouyanné.
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