La municipalité actuelle insiste beaucoup sur son engagement pour réduire la dette de la ville (et justifie ainsi les économies qu’elle « doit » réaliser). Est-ce que vous pourriez nous expliquer, pour vous, la situation ?
[pullquote] La situation économique de la ville était saine[/pullquote] M. T. J’avais été reçu par le Président de la Chambre Régionale des Comptes après les élections […] et tout ce que nous avions dit sur l’état des finances était vrai. La situation économique de la ville était une situation saine puisque l’endettement depuis 2000 a beaucoup baissé durant ma mandature. La fiscalité a elle-même baissé. Pourtant, la municipalité actuelle nous accuse d’avoir laissé une dette importante, et croissante dans les dernières années. Bien sûr, une nouvelle fois, c’est faux.
Le centre de vacances Lus-La-Croix-Haute a été mis en vente. L’annonce de vente aux enchères a été relayée par Michel Roux, premier adjoint, sur les réseaux sociaux. Une nouvelle fois, la municipalité vous accuse d’immobilisme. Qu’en pensez-vous ?
M. T. Je pense, déjà, que cette agitation par médias interposés amène à se demander qui est le maire de Salon-de-Provence. Sur toutes ces questions, Nicolas Isnard n’intervient presque pas, ou plus. C’est Michel Roux qui part au combat. Au point de se demander si c’est lui l’actuel premier magistrat de la ville. Pour cette vente, il faut rappeler les faits : l’association qui devait acheter ce centre, sous mon mandat, avait pignon sur rue. Elle continue à être labellisée par le Ministère de l’Education Nationale. Cette association s’est trouvée désemparée quand l’équipe municipale actuelle a décidé de bloquer finalement le dossier (l’association avait eu des difficultés pour bénéficier d’un prêt).
Les Salonnais étaient très attachés à ce complexe qui rappelait leurs souvenirs d’enfance. Pourquoi ne pas avoir proposé la rénovation ?
M. T. Nous avons toujours dit que la mise en conformité, le coût pour l’accès des handicapés représenterait pour la ville un coût de plus d’un million d’euros. Pour un bâtiment qui ne correspondait plus aux besoins et attentes des Salonnais, c’était beaucoup trop. Nous avions nous aussi tenté des mises en vente mais les travaux importants décourageaient les acheteurs potentiels. Or, la municipalité ne semble pas y réussir non plus. Il est donc facile d’attaquer l’ancienne municipalité sans parvenir à faire mieux. Que Monsieur Roux, qui est semble-t-il le Maire de Salon, décide de faire mieux, oui, mais qu’il le fasse ! Voir maintenant que ce même Michel Roux, qui disait qu’il renverrait les Salonnais à Lus-La Croix-Haute se vante sur les réseaux sociaux de mettre cet ensemble immobilier en vente, c’est assez surprenant. Il y a donc, une nouvelle fois, un gros décalage entre ce qu’il dit et ce qu’il a fait une fois élu.
Vous restez très impliqué dans la vie publique de Salon après votre éloignement volontaire, suite au changement de municipalité. Quelles sont vos ambitions à Salon (via Générations Salon par exemple) ?
[pullquote] Faire émerger une nouvelle génération de personnes engagées dans la vie politique salonnaise[/pullquote] M. T. L’opposition actuelle a fait un travail difficile depuis le changement de municipalité. Pour encourager à développer encore nos idées et nos valeurs, nous avons décidé de créer une association hors des partis politiques (Générations Salon). Nous ne souhaitons pas y faire du « Roux-bashing » ou du « Isnard-bashing » mais au contraire construire une vraie réflexion et poser de vraies voies de réflexions pour notre ville. S’interroger aussi sur les raisons de nos réussites et de notre échec électoral. Nous souhaitons faire émerger une nouvelle génération de personnes engagées dans la vie politique salonnaise pour qu’elles apportent des éléments d’alternative.
Quelle est votre place dans ce mouvement ?
M. T. : Mon expérience doit servir cette association et j’y apporte mes connaissances et mon expérience. Pour ce grand projet, le temps nous dira ce qu’il deviendra. Mais je suis totalement impliqué dans cette association. Nous n’en sommes pas encore à savoir qui sera la figure de proue emblématique de ce nouveau mouvement pour préparer les élections de 2020.
Propos recueillis par Nicolas Madelénat di Florio.
Lire le premier volet de notre entretien.
[Entretien] Michel Tonon : « La municipalité de Salon n’est pas mûre pour assumer ses responsabilités » (1/2)