La ministre de l’Environnement et de la Mer est à Marseille pour défendre sa politique. Elle a joint lundi 21 mars, jour du printemps, le geste à la parole en se rendant au large du Frioul afin de constater les dégâts causés par les déchets plastiques. Puis après une petite promenade sur le quai le long du Mucem, Ségolène Royal a traversé l’esplanade pour entrer à la Villa Méditerranée, la nouvelle étape de son déplacement.
Dans le bâtiment décrié du Conseil régional, de nombreuses personnalités l’attendaient pour visiter l’exposition phare : « La mer destination finale ? Projet sur les déchets plastiques en mers. » Ensuite, la ministre, devant la pièce maîtresse que constitue l’installation de véritables déchets plastiques provenant de différentes mers, a signé le décret relatif aux modalités de mise en œuvre de la limitation des sacs plastiques à usage unique. Il sera publié le 31 mars prochain a-t-elle assuré. Ségolène Royal s’est arrêtée durant sa visite sur plusieurs stands répartis aux sein de l’exposition, notamment ceux des associations locales Zéro Impact et 1piecofrubbish.
Le plastique c’est maléfique
« Les 17 milliards de sacs plastiques à usage unique consommés en France en 2014 ont été utilisés quelques minutes mais mettent plusieurs centaines d’années à se dégrader et sont ingérés par les animaux marins et les oiseaux. En tout, ce sont plus de 260 espèces qui sont impactées par les sacs plastiques. 75 % des déchets en mer sont en plastique.
Les déchets, notamment les plastiques, constituent des « leurres » pour certains mammifères marins, tortues et oiseaux qui les confondent avec leurs proies habituelles et s’étouffent ou s’étranglent.
Fragmentés en particules fines sous l’effet des vagues, du vent, du soleil, ils sont ingérés par les animaux qui les confondent avec le plancton. Ils sont alors présents dans toute la chaîne alimentaire, jusqu’à l’homme. Problème écologique majeur, c’est aussi un risque pour la santé car les résidus en plastique fixent certains polluants.
Les filets de pêche abandonnés ou perdus continuent pendant plusieurs années à piéger des poissons, tortues, oiseaux et mammifères marins, comme les phoques-moines qui sont une espèce menacée. Ce phénomène est appelé« pêche fantôme ». Ils détériorent les habitats marins. » Source Ministère de l’Environnement.