Après ses critiques exprimées dans l’émission Thalassa vendredi dernier, et la mise au point de la préfecture et du Premier ministre sur ce dossier, on croyait que la ministre de l’Environnement allait lâcher le morceau. Que nenni ! Ce matin dans un entretien accordé au Parisien, la ministre déclare : « Je maintiens ma position. Cette décision n’est à mes yeux pas acceptable » , répète Ségolène Royal à propos de l’autorisation par l’Etat de la poursuite des rejets en mer (pas de boues rouges mais un rejet liquide sous normes strictes). Et d’affirmer: « Je ne lâcherai pas ce dossier. »
Une nouvelle déclaration qui a eu le don de faire réagir le président de la Région Paca, Christian Estrosi. Dans un communiqué, l’ancien maire LR de Nice dit « tout son soutien à la décision prise par le Premier ministre, Manuel Valls, dès le mois de décembre 2015, et qu’il a eu raison de rappeler avec force ces derniers jours. » Après avoir souligné l’impact économique de l’usine Alteo sur le territoire (830 emplois sur le site) Christian Estrosi rappelle « le sérieux qui a prévalu lors de la décision, en conscience, du Premier ministre : trois années de travail, plus de 18 mois d’expertise, des investissements lourds engagés par l’entreprise (…) »
Manuel Valls en appelle à « la maîtrise de l’expression »
Le président LR de la Région Paca conclut : « Et pourquoi ne pas dire les choses comme elles sont ? Je veux rappeler en effet que depuis le 1 er janvier 2016, le rejet de boues rouges est totalement interdit. Les investissements engagés par Alteo visaient précisément à se mettre en conformité stricte avec une telle interdiction. L’Etat effectue des contrôles exigeants et nous y sommes particulièrement attentifs. Mais il est grand temps de mettre fin à ces postures faciles qui veulent faire de l’économie et de l’emploi, des ennemis de l’écologie ».
La énième sortie de Ségolène Royal a également provoqué une nouvelle réaction du Premier ministre. Dans un communiqué dont nous publions ci-dessous l’intégralité, Manuel Valls visiblement à bout de patience déclare qu’il « défend une écologie efficace au service de la santé et de l’emploi et [il] en appelle à la maîtrise de l’expression sur ces sujets. »
L’intégralité du communiqué de Manuel Valls :