Festival de grande envergure dédié au cinéma espagnol, le programme de ce nouvel opus a été dévoilé à la presse à l’Hôtel de Région. À l’affiche, une cinquantaine de films accompagnés d’événements ont été annoncés par Marie-Rose Carton Pinna (auparavant chargée de la programmation) et Domingo García Cañedo (directeur de l’Institut Cervantes à Tunis). Un nouveau chapitre qui s’ouvre au sein de Cinehorizontes dirigé aujourd’hui en binôme. « Une année de changement, une année de transition, Jocelyne Faessels a travaillé pendant seize ans pour Cinehorizontes, merci pour cette voie tracée » explique la nouvelle directrice. Nul doute que Jocelyne Faessels, dont on félicite le travail accompli, continuera à défendre le cinéma hispanique avec la même passion en tant que membre du comité de sélection et dans son nouveau rôle de présidente d’honneur.
Cinehorizontes 2018 : un prélude cubain
Que les aficionados se rassurent, « ce changement de direction ne modifie pas pour autant les objectifs fixés de la manifestation. Le festival continuera de proposer au public marseillais et régional à la fois des nouveautés et du cinéma d’hier» ont affirmé les organisateurs (Ndlr). Une promesse d’ores et déjà tenue si l’on en juge par la ligne éditoriale dans le même axe que les années précédentes : à commencer par le week-end prélude, Ventana cubana, consacré au cinéma cubain et qui accueillera Vladimir Cruz « Un des plus grands acteurs cubains, révélé dans Fraise et Chocolat de Tom Gutiérrez Alea, réalisateur qui a changé le regard sur l’homosexualité » souligne Domingo García Cañedo (les 3 et 4 novembre à L’Alcazar et à L’Alhambra).
Autre temps fort, la venue d’Antonio Muñoz Molina, académicien, prix Princesse des Asturies de littérature, qui fera l’objet d’une rencontre littéraire autour de son oeuvre (le 7 novembre à l’Alcazar). Le lendemain, il donnera le coup d’envoi du festival en présentant le chef-d’oeuvre de Victor Erice – L’esprit de la ruche – que l’écrivain considère comme le plus beau film espagnol du XXe siècle (le 8 novembre au cinéma le Prado).
Succédant à Emma Suarez, Sergi López, familier du festival, sera le parrain de cette nouvelle édition. L’acteur catalan actuellement en tournage en Corse, « césarisé » pour son interprétation dans Harry, un ami qui vous veut du bien de Dominik Moll sera présent pour deux soirées qui lui seront dédiées : la première, à Marseille, avec L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam et La Vie libre (en compétition) de Marc Recha (le 9 novembre au cinéma le Prado), le lendemain à la Ciotat (samedi 10 novembre au cinéma L’Eden), et enfin dans le cadre de la Journée Belle Jeunesse (jeudi 15 novembre au cinéma Le Prado).
Barbara Lennnie, l’étoile montante
Autre personnalité phare du cinéma espagnol, l’actrice Barbara Lennie que les spectateurs ont pu voir récemment dans Everybody knows d’Asghar Farhadi, qui a fait l’ouverture du Festival de Cannes en mai dernier. L’étoile montante du cinéma espagnol sera mise à l’honneur à travers trois de ses films qu’elle viendra présenter notamment Petra de Jaime Rosales, en avant-première. Parmi les autres films proposés, les spectateurs auront un large choix entre comédie, thriller ou films de genre que ce soit à travers les long-métrages, les documentaires ou les court-métrages en compétition, pour la plupart inédits à l’instar du film d’ouverture, Mi Querida Cofradí, premier long-métrage de Martia Díaz de Lope, une critique inattendue du machisme dans un microcosme-ultraconservateur de l’Espagne sous forme de comédie de mœurs (jeudi 8 novembre au Prado) ou dans un autre registre Operación concha d’Antonio Cuadri (vendredi 16 novembre au Prado) qui porte un regard à la fois cruel et tendre, sur le monde du cinéma. À noter que la plupart des réalisateurs seront présents pour accompagner leurs films.
Ruben Paz à l’Alhambra
Dans la section séances spéciales qui regroupent les films spécifiques à l’histoire de l’Espagne ou représentatifs de courants cinématographiques, le cinéma basque sera fortement représenté. Il ne faudra pas manquer de voir l’événement Handia de Jon Garaño et Aitot Arregí, qui a obtenu 10 Goyas cette année (mercredi 14 novembre à l’Alcazar). Enfin cerise sur le gâteau qui dit “Espagne” dit “Fiesta” avec un concert de Ruben Paz (samedi 3 novembre à l’Alhambra) et le groupe Fetén Fetén en clôture du festival (samedi 16 novembre au Prado).
Informations pratiques et détail du programme
Les projections auront lieu principalement aux cinémas Le Prado, mais aussi à l’Alcazar, l’Alhambra, Le César à Marseille, avec des escales à Aix-en-Provence, Aubagne, La Ciotat, Port-de-Bouc, Salon, Sainte-Tulle et Vitrolles.
Internet : http://cinehorizontes.com