Entre l’avenir de la Villa Méditerranée et son bras de fer avec la SNCF, Renaud Muselier a commenté les récentes déclarations de Christian Estrosi, avec lesquelles il prend ses distances. Le 17 octobre dernier, le maire LR de Nice et vice-président de la Région Paca évoquait dans une interview l’éventualité de quitter son parti si la ligne politique LR n’était pas clairement (re)définie.
En cause pour Christian Estrosi, les appels du pied au Front national, lors de la campagne présidentielle. Renaud Muselier ne partage pas cette analyse d’un rapprochement avec le FN. « En revanche, là où je suis d’accord avec lui, c’est qu’on ne doit jamais être caporalisé dans une famille politique, ça ne peut pas marcher », confie-t-il, avant de revenir sur les propos de l’ancien patron de Paca : « Qu’il ne se sente pas forcément bien à l’intérieur du parti, c’est vraisemblable, mais il le quitte pas ! On verra plus tard, mais pour l’instant il ne le quitte », insiste-t-il.
Emmanuel Macron a pété la totalité de la carte politique
L’occasion pour Renaud Muselier d’évoquer la santé politique de Les Républicains et les 100 jours du président de la République : « les 100 premiers jours, Emmanuel Macron a pété la totalité de la carte politique française. Le FN qui n’a jamais fait autant de voix au second tour a explosé en vol, les socialistes, n’en parlons plus, les communistes ont été bouffés par les Insoumis, et En Marche qui n’avait aucune existence s’est structuré en parti », souligne le président de Paca, qui ne cache d’ailleurs pas sa sympathie pour la politique de Macron. Et nous on est un peu fatigués mais on est là. Et alors ? C’est normal d’avoir une phase de respiration, c’est le contraire qui serait anormal. Moi, j’ai confiance pour la suite, d’autres non. Moi, je soutiens Wauquiez, d’autres non, mais je suis confiant ».
En soutenant Laurent Wauquiez dans la course à la présidence du parti, le président de la Région Paca pourrait demander à diriger la future commission d’investiture LR. Une position stratégique pour Renaud Muselier. Il serait alors en mesure d’avoir un droit de regard sur la désignation du successeur de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille. On n’est jamais mieux servi que par soi-même…