Globalement, les administrations publiques locales (communes, départements, régions et intercommunalités) cumulent une dette de 188 milliards d’euros, soit 9% de l’ensemble de la dette publique du pays, qui dépasse, elle, les 2 000 milliards ! Ces collectivités dépensent chaque année 250 milliards et n’en reçoivent que 225. Les coûts de personnel pèsent plus du tiers de la facture. Et l’action contre l’absentéisme semble de faible intensité, tandis qu’augmentent les heures supplémentaires. Les Bouches-du-Rhône seraient l’un des rares départements où l’investissement a légèrement progressé en 2014 (de 0,3 %, contre 39% en Ariège).
Ressources réduites
Aix-en-Provence est citée comme l’une des villes où la dette s’est accrue de 8% l’an passé. Sa capacité d’autofinancement a reculé de 40%, (moins 9,3 millions), et les rentrées fiscales baissent aussi de 1,2%. Les charges courantes ont ralenti de 0,9%, mais Marseille a fait mieux, (-2,6%). Toutefois, cette dernière regrette une réduction des dotations de l’Etat (70 millions de moins en 4 ans, de 2011 à 2014), et le coût annuel de la réforme des rythmes scolaires qui est ici évalué à 22 millions d’euros par an.
Telles sont quelques indications relevées dans le volumineux rapport (364 pages) de la Cour des comptes, établi en liaison avec les chambres régionales de contrôle, incluant les magistrats de Provence, Alpes et Côte d’Azur. Une région qui, contrairement à la plupart de ses homologues, n’a pas formulé la moindre observation sur les analyses de gestion la concernant.