France Nature Environnement organisait mardi 21 juillet une conférence et un voyage de presse sur le thème de la pollution générée par les paquebots dans les ports. Avec l’aide de l’ONG allemande NABU, qui coordonne la campagne européenne « This stinks – Clean up cruise ships ! » (« Ca pue ! Nettoyez les navires de croisière ! »), l’association a effectué des mesures de polluants de l’air sur le toit du centre commercial marseillais Les Terrasses du Port, avec un compteur à particules ultrafines. L’objectif était de visualiser la concentration des polluants tels que le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre et les particules fines, aux endroits de stationnement des paquebots.
Cette campagne met l’accent sur la pollution engendrée par le stationnement des navires de croisière dans les ports. Ces bateaux, qui sont de véritables villages miniatures transportant des milliers de passagers, ont besoin de faire tourner leurs moteurs une fois à quai pour les croisiéristes. Hormis la consommation d’électricité dans les ports qui s’avère très coûteuse, les carburants utilisés, le fioul lourd ou le diesel marin, contiennent une concentration en polluants très élevée. Le fioul lourd émet par exemple de fortes concentrations en dioxyde de soufre, un polluant connu pour causer des maladies respiratoires. Il est 3600 fois plus polluant que le carburant pour les voitures. Ce carburant est déjà interdit en Mer du Nord et en Mer Baltique.
Les deux associations espèrent que cette démonstration sera le point de départ d’une campagne européenne. Elles demandent notamment à ce que l’utilisation du fioul lourd soit abandonnée au profit d’autres carburants moins polluants, que les armateurs installent des filtres à particules fines sur les navires, l’instauration d’une zone de contrôle des émissions en Méditerranée.
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