Pour François-Michel Lambert, Jean-Claude Gaudin doit céder sa place à la tête de la Métropole Aix-Marseille Provence dès cette année 2018. Pour 2020, le député de la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône souhaite une large alliance portée par un programme commun.
« Il faut que Jean-Claude Gaudin passe la main ». Le 20 juin dernier, François-Michel Lambert avait déjà lancé cet appel au président LR de la Métropole Aix-Marseille Provence. En ce début d’année 2018, il persiste et signe. Pas question pour le député UDE-LREM de la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône que Jean-Claude Gaudin attende 2020 pour céder sa place. « Il fait de la tambouille pour conserver son système politique, mais ne bâtit pas un esprit de Métropole et n’a pas la capacité à tirer ce territoire vers le haut », estime l’élu, qui n’hésite pas à comparer la Métropole du Grand Paris qui a su, selon lui, insuffler une même dynamique à ses 132 communes, quand la Métropole Aix-Marseille Provence, elle, est « à l’arrêt ». « Evidemment, je ne vais pas choisir qui va remplacer Jean-Claude Gaudin, mais ce serait un signal majeur qu’en 2018, la majorité actuelle remercie M. Gaudin pour son engagement, afin qu’il puisse finir sa belle carrière politique plus ancienne que mon propre âge, en étant maire de Marseille, ce qui est loin d’être négatif. Il faut que d’autres personnes puissent régénérer cette Métropole en vue de 2020. »
Une large alliance en vue de 2020
Si François-Michel Lambert appelle de ses vœux à avoir un groupe La République en marche dans cette Métropole, il préfère se concentrer et préparer l’avenir en maintenant la même dynamique que celle des dernières élections, qui ont porté LREM à la gourvernance. Pour 2020, il aspire à une large alliance, « dépassant ce qui sclérose ce territoire, avec des personnalités, des partis qui viennent de gauche, les écologistes, les centristes et le Modem. Car la Métropole doit rattraper trente ans de non-travail en commun et de défiance, qui s’expriment de façon violente dans les propos, par des blocages et des refus de travailler ensemble », poursuit le député.
Revoir le mode de scrutin
Pour y parvenir, le mode de scrutin des conseillers métropolitains doit aussi évoluer. « Aujourd’hui, il n’y a qu’un amalgame de représentants de territoire ». Lui prône un mode électif basé sur des projets qui s’affrontent pour qu’au final un programme trouve une majorité. Et de citer en exemple le cas du Département des Bouches-du-Rhône. Après plus de 60 ans à gauche, « c’est un scrutin de projets qui conduit Martine Vassal à sa tête ». Même s’il ne partage pas sa vision, il reconnaît qu’elle possède la « stabilité nécessaire pour porter un programme et s’extraire des chicaneries pagnolesques, pour aller de l’avant. »
L’avenir c’est aussi la fusion entre le Département et la Métropole Aix-Marseille Provence. Sur le sujet « le débat est ouvert », mais François-Michel Lambert reste plutôt dans « l’idée de rester dans le périmètre actuel de la Métropole, et que celui d’Arles retrouve un équilibre et une visibilité forte ».
Lien utile:
Métropole : François-Michel Lambert (LREM) en appelle à Martine Vassal pour remplacer Jean-Claude Gaudin