Après les « Métropoles French Tech » (lire notre précédent article) voici en complément les « Réseaux Thématiques French Tech »… La seconde phase du programme French Tech a été lancée à Laval lundi 25 juillet « en lien avec les territoires pour gagner en cohérence grâce à une dimension thématique » souligne le gouvernement dans un communiqué. « La mission French Tech a identifié les secteurs d’activité les plus dynamiques en termes de start-ups, permettant la création des Réseaux Thématiques French Tech, que les Métropoles French Tech mais aussi d’autres territoires rejoignent aujourd’hui. » Là encore Aix Marseille French Tech montre son dynamisme. La métropole intègre quatre réseaux : 1. Healtech (biotech, Medtech et e-santé). 2. IOT (objets connectés) avec le manufacturing, le photonics et la smarticty. 3. Cleantech (environnement mais aussi mobilité) et le Sport.
Les 9 réseaux thématiques : 1. #HealthTech : #BioTech #MedTech #e-sante 2. #IoT #Manufacturing 3. #EdTech #Entertainment 4. #CleanTech #Mobility 5. #FinTech 6. #Security #Privacy 7. #Retail 8. #FoodTech 9. #Sports
Une vraie satisfaction pour Stéphane Soto, le délégué général d’Aix Marseille French Tech (AMFT) puisque seul l’e-tourisme n’a pas été retenu. Mais ce secteur n’a pas été labellisé et ne fait partie à ce stade des neuf réseaux thématiques. « Nous avons bon espoir qu’il soit lancé l’automne » observe-t-il. Avec les nombreux acteurs présents en Provence dont l’emblématique voyageprive.com, ce 5ème réseau thématique ne devrait pas échapper non plus à la French Tech aixo-marseillaise.
Pas de nouvelle structure mais une feuille de route
Comment cela fonctionne ? La durée d’un réseau est de deux ans, renouvelables au terme d’une évaluation. « L’appel à candidatures sera également ré-ouvert et pourra permettre notamment à des écosystèmes non sélectionnés cette fois-ci de candidater à nouveau » précise le ministère qui précise aussi comment vont s’organiser les réseaux. « Il n’y a pas de structure légale créée, les représentants des écosystèmes membres se réunissent entre 3 à 5 fois par an et mettent en place des actions concrètes, rassemblées dans une feuille de route, afin de favoriser la croissance des start-ups du secteur concerné. » Enfin, chaque écosystème membre du réseau thématique va désigner un représentant, son « référent thématique » qui a plusieurs rôles : animer l’écosystème de start-ups local ; représenter l’écosystème de start-ups local à l’extérieur du territoire; participer à l’animation du réseau national, à la construction et à la mise en œuvre de sa feuille de route. « En soutien : des entrepreneurs emblématiques apportent une vision stratégique et sont les ambassadeurs du réseau thématique à l’international » espère aussi le ministère dans son rapport de lancement.
A Aix Marseille, c’est l’association AMFT qui a relayé l’appel à proposition auprès des acteurs potentiellement intéressés. Les candidats qui se sont manifestés avec succès vont être naturellement les chefs de file de l’animation des réseaux thématiques (voir le document complet d’AMFT sur le sujet plus bas). Pour la greentech, le Technopole de l’Arbois s’impose naturellement. Dans l’IOT c’est le pôle SCS qui devrait prendre le leadership. Concernant la santé, l’association Eurobiomed est positionnée. Enfin pour le Sport, Amu et la CCIMP sont partantes.
REPERES
Le calendrier des Réseaux Thématiques de la French Tech :
> Septembre-Octobre 2016 : réunion de « kick-off » des membres de chaque réseau, élection du secrétaire national, début de travaux de rédaction de la feuille de route.
> Novembre 2016 : publication des feuilles de routes.
> Décembre 2016 : première actions opérationnelles.Les acteurs des réseaux thématiques à Aix Marseille French Tech.
Présentation réseaux thématiques AMFT
Les quatre réseaux thématiques d’Aix Marseille French Tech
1. #HealthTech: #BioTech #MedTech #e-sante. Mots-clefs : santé, médecine, biotechnologies, dispositifs médicaux, bien-être, silver economy.
« La France à un potentiel d’innovation en santé remarquable. C’est le pays inventeur de la prothèse de hanche double mobilité devenue un gold standard de nos jours, de la rétine bionique portée par la société Pixel Vision ou du robot Rosa® de la société Theraclion, qui assiste les chirurgiens pendant les opérations. Outre les dispositifs médicaux, les sociétés de biotechnologie offrent aussi de belles perspectives en proposant des innovations comme le kit de diagnostic Endiodiag® pour déceler l’endométriose avant l’apparition des symptômes les plus graves (180 millions de femmes concernées) ou des vaccins innovants sans adjuvant du laboratoire Ciloa ou encore des anticorps monoclonaux contre le cancer d’Elsalys Biotech. La silver économie est un autre point fort : le caractère transversal de cette problématique a donné lieu à une multitude d’innovations portées par des start-ups, majoritairement dans le domaine médical mais plus largement aussi pour amélioration de la qualité et du confort de vie des seniors. Pour les start-ups, être membre de ce réseau leur permettra de rayonner en Amérique du Nord et Europe. Le marché asiatique, du fait de sa différence et de ses exigences spécifiques, constitue le plus souvent une phase secondaire de leur développement. S’appuyant sur les French Tech Hubs et le partage d’expérience, le réseau « Santé » contribuera à la renommée internationale de la France dans un secteur où elle ne cesse de s’illustrer. »2. #IoT #Manufacturing. Mots clefs : Internet des objets, Objets connectés, Hardware, Impression 3D/procédés de fabrication industriels, Robots, Drones. « Après la révolution apportée par les smartphones, les objets connectés ont la capacité de transformer notre monde dans tous les secteurs. La France dispose d’atouts pour tirer profit de cette révolution de l’Internet des objets en développant une industrie compétitive de niveau mondial : un tissu d’entreprises technologiques qui ont su très tôt se positionner sur les objets connectés, une excellente base R&D, des secteurs de l’industrie déjà en mutation. Leader en Europe, la France est aujourd’hui au niveau des meilleurs mondiaux. Depuis quelques années, les entreprises françaises, dont de très nombreuses start-ups, sont ainsi présentes au CES de Las Vegas, ce qui en fait la première délégation après les Etats-Unis. Leurs innovations y sont même régulièrement primées. A l’international, l’intérêt porté aux objets connectés n’a jamais été aussi fort. Les levées de fonds s’accélèrent et les rachats se multiplient, avec des valorisations parfois très importantes, signe d’un changement de dimension des entreprises spécialisées dans les objets connectés. Cet engouement, ajouté aux différentes projections tablant sur une explosion du nombre d’objets connectés d’ici 2020, laisse penser que nous ne sommes qu’au début d’une révolution. »
3. #Sports. Mots-clef : services sportifs, évènementiel sportif, expérience sportive enrichie, textiles connectés, tracker individuels, coaching, etc. « Le marché du sport en France représente environ 275 000 emplois et un chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros par an, c’est-à-dire près de 1.8 % du PIB du pays. Ces dernières années la pratique sportive ne cesse de croître en lien avec la multiplication des grands évènements sportifs et des politiques de santé publique. Sur les marchés du sport, la France dispose à la fois de leaders internationaux historiques en capacité d’offrir des biens et des services sportifs divers (matériels et équipements sportifs, construction, sécurité, billetterie, gestion des infrastructures, organisation d’événements) et d’un vivier de start-ups qui renouvellent les pratiques grâce aux technologies. Qu’il s’agisse d’articles et de textiles connectés, de trackers d’activités, de coaching individuel ou collectif ou d’applications qui enrichissent l’expérience des spectateurs lors des grands évènements, les start-ups françaises du sport sont nombreuses à candidater et à être primées lors des grands rendez-vous de l’innovation (CES de Las Vegas, Inosport, etc.) Le sport est également un débouché prometteur pour un certain nombre de technologies dans lesquelles la France a une carte à jouer : réalité virtuelle, e-sport, intelligence artificielle, micronutrition,médecine personnalisée…. La mise en réseau des start-ups du sport au sein d’un réseau thématique à vocation à développer l’offre française en matière de produits et de services innovants autour du sport, de l’évènementiel sportif, de la santé et du bien-être. Elle doit inciter et accélérer la mutation digitale du sport et positionner la France comme un des acteurs majeurs des futurs grands évènements sportifs, à l’occasion notamment de la candidature de Paris aux jeux olympiques de 2024 et sur les marchés émergents. »
4. #CleanTech #Mobility. Mots clefs : environnement, développement durable, énergie, transports intelligents, nouvelles formes de mobilité, transports collaboratifs, véhicule autonome, ville durable, smart city, etc. L’excellence française en termes de robotique et d’intelligence artificielle n’est plus à démontrer. Elle a permis de faire émerger le premier véhicule autonome de série à être commercialisé. Par une optimisation du remplissage des véhicules et un plus grand recours à la mobilité électrique, cette technologie permettra de diminuer la consommation énergétique des transports urbains et le recours aux combustibles fossiles importés. Le recours à la chimie utilisant de la biomasse provenant de sources non-alimentaires (déchets, algues) pourra permettre aussi de réduire la part des énergies fossiles dans les transports. La longueur des côtes françaises et la qualité de son secteur chimique laissent envisager le rôle important que notre pays peut jouer sur ces sujets. Ces technologies couplées aux progrès en économie d’énergie rendront la croissance des années à venir plus respectueuse de l’environnement, en ligne avec les engagements de la COP21. Le réseau thématique #CleanTech #Mobility renforcera les synergies possibles entre ces domaines ce qui en maximisera l’impact.» Source: rapport du gouvernement sur le label French Tech.