Invité au micro de Thibault Maisonneuve dans la matinale de France Bleu Provence jeudi 16 mai, le maire de La Roque d’Anthéron Jean-Pierre Serrus a évoqué la nécessité de fusionner la Métropole et le conseil départemental. « Avec le retrait du PLH (Programme local de l’habitat) et avec le constat d’un certain nombre de lourdeurs de la gouvernance actuelle de ce territoire métropolitain, je pense qu’il y a urgence », déclare-t-il quelques heures avant le Conseil de la Métropole qui s’est tenu au Pharo en début d’après-midi (infos à suivre sur Gomet’). Selon lui, cette fusion permettrait de créer une collectivité « beaucoup plus efficace et beaucoup plus rapide pour prendre les décisions qui s’imposent sur les grandes politiques métropolitaines que sont l’habitat, que son le développement économique et que sont les transports. »
Le conseiller LREM regrette l’abandon du Programme local de l’habitat à l’approche des municipales : « Ce programme, nous l’avons démarré en janvier 2017 […] il y a eu des étapes de concertations, il y a eu des étapes de discussions, chacune des communes a été consultée, écoutée, et puis au moment où il faut prendre une décision, c’est les politiques municipales qui l’emportent, et des élus qui sont plus des élus municipaux que des élus métropolitains qui prennent la décision. »
Transports : « Se passer de 110 millions, c’est impossible »
L’ancien vice-président en charge des Transports au sein de la Métropole évincé en septembre dernier s’est également prononcé au sujet de la gratuité des transports évoquée il y a quelques jours par Martine Vassal, présidente de la Métropole : « Pour faire tourner le système de transports actuel qui est insuffisant et qu’il va falloir améliorer et développer, il faut 600 millions d’euros par an. Les recettes de la tarification rapportent 110 millions à l’échelle de la Métropole. Ces 110 millions sont indispensables […] quand on sait que ces 600 millions vont devenir 650 millions en 2021, 700 millions en 2025… Dire aujourd’hui qu’on peut se passer de 110 millions, c’est impossible. »
La ville d’Aubagne expérimente la gratuité des transports en commun depuis 2009. Jean-Pierre Serrus pointe la question de l’équité : « Aujourd’hui, les 2,3, 4 millions qui sont pris en charge par le Conseil de territoire, ce n’est pas un budget, c’est un état spécial, c’est l’argent des métropolitains… On ne peut pas traiter différemment les habitants d’une partie de la Métropole et les autres. Donc si on fait la gratuité, il faut la faire partout. »
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