Emmanuel Dujardin, président de l’agence Tangram Architectes, en charge notamment des requalifications du centre-ville de Marseille, du cours Lieutaud ou encore du quartier des facultés fraîchement livré à Aix-en-Provence, a poussé des coups de gueule sur le réseau social LinkedIn. Dans deux posts publiés à deux semaines d’intervalle, il s’offusque de la présence sur les trottoirs de coffrets en plastique jaune d’Orange et Enedis, associés ou non à des panneaux publicitaires et des sanisettes. Il demande directement aux entreprises concernées : « Faut-il que vous détestiez à ce point notre centre-ville de Marseille pour le polluer sans honte avec ces nouveaux coffrets en plastique jaune que vous installez partout sur les trottoirs ? ».
L’urbaniste s’adresse aussi à la municipalité : « Chers élus, quand aurons-nous la chance d’avoir un vrai patron de l’espace public, qui prendra la mesure de ce que nous sommes en train de laisser faire ? Un patron qui aura le pouvoir d’interdire la prolifération d’obstacles en tous genres, le pouvoir d’obliger à les encastrer, le pouvoir de forcer la remise en état des revêtements, le pouvoir de sanctionner ? (…) « La ville de Marseille a-t-elle à ce point besoin d’argent pour qu’elle laisse proliférer ces totems symboles de société de consommation, et qu’en plus elle autorise ces installations bricolées ? ». Ni les entreprises, ni la ville de Marseille n’ont répondu à ces messages.
L’attractivité du centre-ville en jeu
Pour Emmanuel Dujardin, il est urgent d’agir contre cette pollution de l’espace public. Il en dépend selon lui de l’attractivité du cœur de Marseille. « L’attractivité d’un centre-ville passe par le soin que nous apportons à ses aménagements. Les sommes très importantes dépensées pour la qualité ne doivent pas être gâchées par ce laisser-faire », écrit-il.
Ces posts ont suscité quelques réactions sur le réseau social. Si certains ont préféré l’humour, expliquant que les coffrets jaunes sont en fait des « urinoirs pour chiens », d’autres se plaignent aussi de diverses dégradations de l’espace public, comme « des tranchées sur les trottoirs pavés rebouchés à la va-vite par du goudron noir même pas aplani correctement ».
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