Ils ont entre 19 et 25 ans. Ils occupent déjà des fonctions politiques importantes. Nous avons sélectionné quatre jeunes qui seront probablement dans quelques années sur le devant de la scène politique métropolitaine. Voici les portraits de ces jeunes pousses, issues de différents partis.
[Parti Socialiste] Romain Pastor, l’avenir des quartiers Nord
Il n’a que 20 ans et depuis sa majorité, il enchaîne les combats électoraux. Originaire de Verduron, colline qui surplombe les quartiers Nord de Marseille, il a décidé de s’engager pour les 15 ème et 16 ème arrondissements. Considéré par beaucoup comme proche de Samia Ghali dont il admire la sincérité et la proximité avec la population, et qu’il a soutenu activement pendant la primaire socialiste, il était le plus jeune candidat sur les listes du PS à Marseille lors des dernières élections municipales. Fier de cet précocité, il nous explique l’origine de son engagement : « Mon grand-père a milité pour le parti communiste, comme tout le monde ici à l’époque. Ces quartiers étaient peuplés d’ouvriers mais les usines ont fermé. Le chômage et la misère se sont installés. Tout le monde galère maintenant. Je m’investis donc pour réduire les inégalités sociales et territoriales qui gangrènent cette ville. » Pour cela, le jeune homme s’est investi dans le mouvement des jeunes socialistes (MJS) au point de devenir responsable de la section Marseille Nord-Est qui recoupe plus de la moitié de la ville. Et quand il ne milite pas, Romain Pastor joue à la pétanque et étudie l’histoire à l’université pour devenir professeur pour plus tard enseigner. « Comme Jean-Claude Gaudin » se plaît à dire l’étudiant. De là à vouloir devenir maire de la cité phocéenne…
[Les Républicains] Ludovic Perney, le meneur de troupes
Il est jeune, très jeune. Seulement 19 ans. Mais il a déjà un nom et les épaules larges. Ludovic Perney est le “RDJ” des Républicains, comprendre le Responsable Départemental des Jeunes. A la tête de 1500 adhérents, il souhaite rendre incontournable le mouvement de jeunesse. Pour cela, il organise bon nombre de réunions et de tables rondes, toujours en présence d’élus, qui se plaisent à venir au contact des jeunes. Après la réflexion, Ludovic Perney coordonne les actions du mouvement dans tout le département, principalement en période électorale, aidé par plusieurs adjoints. Responsable des jeunes de son parti, il en est aussi la voix puisqu’il a déjà eu à prendre la parole pour ouvrir un discours de Nicolas Sarkozy. Mais comment ce jeune homme en est-il arrivé là ? On pourrait dire qu’il est “tombé dans la marmite étant petit”. D’une famille proche idéologiquement de l’UMP, il fréquentait déjà à 14 ans les réunions du parti. Puis il a choisi de s’engager : d’abord dans les instances lycéennes (délégué de classe, élu au Conseil Régional des Jeunes), puis dans un parti. Celui qui est aujourd’hui chef des « Jeunes Républicains » 13, s’est construit avec “deux pères politiques : Renaud Muselier et Bruno Gilles. Sur le plan national, il est admiratif de Nicolas Sarkozy : de l’homme, comme de ses idées. Militant activement à chaque échéance électorale, Ludovic a été récompensé de son travail en devenant le benjamin de la liste UMP-UDI à Marseille pour les municipales de 2014, âgé à l’époque de seulement 18 ans. De quoi augurer une belle carrière, même si le jeune homme ne veut pas se précipiter « Chaque chose dans son temps, je ne veux pas brûler les étapes. Mais, comme dirait notre sénateur-maire Jean-Claude Gaudin « l’onction du suffrage universel » viendra peut-être un jour ».
[Europe Ecologie Les Verts] Dorian Hispa, présent sur tous les fronts
Dorian Hispa, 25 ans, a déjà une solide expérience politique. Aixois d’adoption, il a commencé par s’impliquer dans le milieu associatif (au lycée, dans ses études…) puis la politique s’est imposée comme la suite logique de son engagement citoyen. Il a alors adhéré à Europe Ecologie les Verts pour les valeurs véhiculées par ce parti : « les écologistes sont très attachés aux questions de qualité de vie, de solidarité et de participation démocratique. » Aujourd’hui, « l’écologie est l’essence même de [son] engagement. » Si bien que Dorian Hispa a été assistant parlementaire de François-Michel Lambert pendant trois ans. Durant cette période, il a étoffé son CV politique. Devenant le leader EELV d’Aix-en-Provence et de son agglomération, il a mené lui-même les négociations avec les différents partenaires de gauche dans cinq cantons lors des élections départementales dernières. Lui-même candidat, il a totalisé plus de 16% des suffrages sur son nom, dans un binôme EELV – Front de Gauche soutenu par le Parti Socialiste. Son investissement lui a valu de devenir un des piliers de son parti, au point de figurer en quatrième position sur la liste écologiste dans les Bouches-du-Rhône pour les élections régionales de décembre prochain. Prochaine étape la mairie d’Aix en 2020 ?
[Front National] Clément Lepoittevin : Gardannais avant tout
Clément Lepoittevin, lui aussi étudiant en Histoire, est tombé amoureux de Gardanne. Celui qui a rejoint cette ville pour sa scolarité a décidé d’y rester, et de s’impliquer dans la vie politique locale. Militant Front National, convictions inculquées par ses parents, il a créé la section FN de Gardanne en 2012 pour développer localement le parti. Il s’est ensuite présenté aux élections municipales de 2014 dans sa commune, totalisant 20% des suffrages à l’issue du premier tour. L’élection étant annulée, il s’est à nouveau présenté aux municipales partielles de juillet dernier, n’obtenant cette fois-ci « que » 12%. L’étudiant de 22 ans peut néanmoins se targuer d’avoir déjà mené deux combats électoraux. Ne souhaitant pas devenir un « cumulard » et préférant se concentrer sur sa ville, Clément Lepoittevin ne prendra pas part aux autres élections. Il insiste : « Je ne me présenterai qu’à Gardanne pour les municipales », tout en nuançant « Du moins pour le moment ».