Un coup de tonnerre. Quelques heures à peine après avoir dévoilé les premiers noms de son gouvernement, dimanche soir, Sébastien Lecornu a remis ce lundi 6 octobre sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée.
La composition même du nouveau gouvernement, avec la présence très importante de ministres macronistes, et le retour hautement symbolique de Bruno Le Maire, aux Armées, avait immédiatement provoqué une crise au sein du fragile socle commun que Les Républicains avaient finalement décidé de rallier. Lui-même reconduit comme ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, le patron des LR, avait ainsi, dès dimanche soir, annoncé qu’il convoquait le comité stratégique des Républicains, une instance qui regroupe les principales personnalités du parti, tout en torpillant un nouveau gouvernement qui « ne reflète pas la rupture promise ».
Dès dimanche soir également, l’UDI, de centre-droit, avait également annoncé « reprendre son entière liberté ».
Crise politique majeure
Une situation de blocage qui a conduit Sébastien Lecornu, nommé il y a moins d’un mois, le 9 septembre dernier, et le chef de l’Etat à en tirer toutes les conclusions, ouvrant une crise politique majeure. Sans tarder, le RN réclame ainsi la dissolution et un retour aux urnes, tandis qu’à l’autre extrême, LFI demande l’examen « immédiat » de la motion de destitution de Macron, déposée à l’Assemblée.
« Les conditions n’étaient plus remplies pour que je puisse exercer mes fonctions et permettre au gouvernement d’aller devant l’Assemblée nationale demain », a acté le désormais ex-Premier ministre, lors d’une prise de parole, dans la matinée, sur le perron de l’Hôtel de de Matignon.
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