Surprise. Après avoir rappelé les épisodes qui ont émaillé les 12 derniers mois concernant l’épineux dossier de la Vila Méditerranée, Christian Estrosi a pris son auditoire par surprise : le choix d’implanter une réplique de la grotte Cosquer, cette cavité découverte en 1991 par Henri Cosquer à 37 mètres de profondeur dans le massif des calanques. « Là, nous avons un projet totalement ferme, finançable, financé, qui peut apporter à la fois une réponse économique, une réponse culturelle et une réponse environnementale, et qui sert à la promotion et au rayonnement international de notre région. »
Le président Estrosi annonce qu’il a assez patienté sur le sujet mais qu’il donne encore une chance au projet porté par son prédécesseur, Michel Vauzelle, de déménager le siège de l’Assemblée des parlementaires de la Méditerranée, de Malte à Marseille, dans la Villa. Sur ce point, Christian Estrosi attend des garanties diplomatiques de la part de la présidence de l’institution dès le mois de février. En attendant une délibération sera soumise, vendredi 16 décembre lors de la discussion budgétaire de la Région, en faveur du projet de réplique de la grotte Cosquer.
Objectif : 500 000 visiteurs par an
Parmi les raisons qui ont poussé la Région à choisir le projet Cosquer – le nom du porteur du projet n’a pas été communiqué par Christian Estrosi – il y a le modèle économique. « Ce sera un groupement privé qui assurera l’exploitation et les aménagements. L’objectif est que cela ne coûte plus rien à la collectivité. » La Région Paca est toutefois prête à mettre la main la poche pour financer la réalisation du projet estimée à 20 millions d’euros par Christian Estrosi. Une concession permettrait ensuite de rembourser ce nouvel investissement. L’objectif est d’attirer 500 000 visiteurs par an à partir de 2019.
REPERES :
« La grotte Cosquer est une grotte ornée paléolithique située dans la calanque de la Triperie, à Marseille, près du cap Morgiou. Il s’agissait peut-être d’un sanctuaire fréquenté, d’après les datations des peintures, entre 27 000 et 19 000 avant le présent. La grotte comporte plus de 200 figurations pariétales correspondant à deux périodes d’occupation : l’une gravettienne et l’autre épigravettienne ou solutréenne. Son entrée est aujourd’hui à 37 m sous le niveau de l’eau. Elle porte le nom d’Henri Cosquer, le plongeur qui l’a signalée en 1991. Avec plusieurs autres cavités de ce même secteur sensible du massif des calanques, dont la grotte de la Triperie, la grotte du Figuier et la grotte du Renard, elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 2 septembre 1992. » Source Wikipédia.L’intégralité du discours de Christian Estrosi