Hugues Parant, le nouveau directeur général de l’établissement public d’Euroméditerranée, était présenté par la présidente Laure-Agnès Caradec mardi 28 mars dans les locaux d’Euroméditerranée à l’Astrolabe. Nous publions ici quelques extraits de la première prise de parole publique de l’ancien préfet de Région tenue lors de cette conférence de presse. Hugues Parant a durant son intervention insisté sur quatre points clés sur lesquels il espère pouvoir apporter une « accélération », notamment grâce à son expérience d’aménageur puisée à la tête de l’établissent public de La Défense dans les Hauts-de-Seine.
Après les nouvelles tendances urbaines et la chasse aux investisseurs internationaux, il souligne ici son engament pour « la ville durable méditerranéenne ».
« Il faut continuer et poursuivre la stratégie dans le développement durable. On ne peut plus manager sans tenir compte des tendances nouvelles du développement durable. Cela comprend l’air, l’eau, la nature mais pour moi, ça comprend surtout un élément : la vie quotidienne. Tout ce qui est lié à l’énergie. Faire une ville exemplaire dans toute la palette du développement durable. Essayer d’aller plus loin sur les questions d’énergie, à la fois sur la partie production d’énergie – Euromed s’est déjà singularisé avec la boucle thermique – mais cela peut concerner d’autres sujets comme, demain, la production autonome d’énergie sur les tours. Il y a aussi le potentiel fantastique et non utilisé que sont les économies d’énergie.
Dans les villes en création, on peut intégrer ces économies d’énergie tout de suite. Avec un quartier d’affaires, vous avez l’avantage d’avoir en face de vous une cinquantaine ou une centaine de gestionnaires. C’est plus facile de décider ensemble, à 50 gestionnaires qui gèrent 500 000 mètres carrés, d’engager une économie mesurable sur plusieurs années que de le faire avec 25 000 propriétaires qui ont la même surface. Il y a des vertus dans les quartiers tertiaires qui permettent d’aller assez loin dans les économies d’énergie.
[pullquote]Le contrôle centralisé pour économiser l’énergie[/pullquote]Par exemple à la Défense, on avait un système centralisé géré par Dalkia qui passait des accords avec la plupart des gestionnaires pour dire : ça n’augmentera pas pendant cinq ans mais nous contrôlons votre consommation. Et donc le contrôle centralisé, ce sont des idées que l’on peut avoir. On peut avoir un élément démonstrateur d’une vile plus économe. Et je pense que les villes méditerranéennes, parce qu’elles ont des difficultés particulières d’approvisionnement en énergie, en eau, face à la pollution de l’air peuvent être des démonstrateurs pour les autres, afin de montrer ce l’on peut faire de mieux parce que les problèmes y sont plus graves. »