Si les prix de l’immobilier marseillais échappent globalement à la spéculation, le 15e arrondissement se détache avec une forte hausse de la valeur des biens. Dans le dernier baromètre LPI-Seloger, le quartier s’envole avec une progression de 15 % sur un an dans l’ancien. Cependant, l’arrondissement est l’un des moins cher de la ville : 1 679 euros le m2. Il a donc gagné 250 euros en 2018, une hausse relativement modeste. « Cette hausse a toutefois de quoi surprendre car même si le quartier de Saint-Antoine se distingue par l’esprit village qui y règne, les quartiers nord figurent (très) rarement parmi les premiers choix des acquéreurs potentiels. Cette poussée pourrait laisser à penser que le fossé, qui n’a eu de cesse de se creuser entre les quartiers nord et le reste de la ville, tend à se combler… », analyse le site spécialisée dans son communiqué.
Un prix moyen toujours bas
Globalement, Marseille apparaît une nouvelle fois bien en-dessous du reste du pays avec un prix du mètre carré à 2 869 euros en moyenne contre 3 304 euros au national. Les arrondissements les plus prisés restent les 6e, 7e et 8e. « Dans les quartiers du Prado, de Périer et du Roucas-Blanc, les prix de certains logements (hôtels particuliers, villas, etc.) sont littéralement stratosphériques », note Seloger. L’un des quartiers les plus dynamiques reste le Vieux-Port avec de fortes disparités selon que l’on soit situé dans le 1er (2 674 euros), 7e (3 537 euros) ou le 2e (2 976 euros). « Ses ruelles étroites et ses façades typiques en font un quartier très prisé dont l’attractivité ne semble pas avoir eu à pâtir de l’effondrement de deux immeubles vétustes en novembre dernier », explique le spécialiste. Autre indicateur, le baromètre estime la marge négociation avec les vendeurs marseillais à une réduction possible de 4,3 % sur le prix d’un bien.