Initialement prévu pour 2020, l’Institut de lutte contre les maladies génétiques Giptis a finalement obtenu un accord pour son lancement en 2023 sur le site de l’hôpital de la Timone. Le Pr Nicolas Lévy, porteur du projet, avait annoncé en septembre à Gomet’ la signature imminente avec l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille. Il confirme cet aboutissement dans un communiqué publié le 5 novembre.
Le 16 juillet dernier, un comité de pilotage, sous la présidence du préfet de région Pierre Dartout, a réuni l’ensemble des partenaires du projet (AP-HM, agence régionale de santé, Ville de Marseille, Métropole, Département, Région, Caisse des dépôts, CCI, Aix-Marseille Université). A cette occasion, le préfet a souligén « l’atout significatif pour la ville de Marseille et pour la Métropole d’avoir des pôles d’excellence en santé tels que Giptis, permettant une puissance importante en termes de recherche et de traitement pour les malades dans cette ville et plus largement sur ce territoire (…) Dans la capitale française de la Méditerranée, le projet Giptis a toute sa place ».
Une équipe de 500 experts des maladies génétiques à la Timone
Le protocole d’accord qui vient d’être signé définit les modalités de création et de déploiement de Giptis. Il fixe ainsi l’échéance de 2023 pour l’ouverture de l’établissement. L’institut s’installera sur un site de 21 000 mètres carrés sur le site de La Timone avec des laboratoires de pointe et des espaces pour l’accueil des malades et leurs familles. Giptis réunira une équipe de 500 personnes (médecins, personnels paramédicaux, chercheurs…) et accueillera une quinzaine de start-up issues de projets de recherche sur les maladies rares dans un incubateur. Il travaillera également en lien étroit avec les industriels pour le développement de nouveaux médicaments.
Si le financement du bâtiment est assuré par les acteurs bancaires et des investisseurs privés, le fonctionnement sera financé par les revenus générés par l’institut lui-même (propriété intellectuelle, activité de conseil, prestations technologiques, incubateur de start-up…) mais aussi par les dons des associations de malades et des mécènes : « Notre business model est basé sur un financement à 60 % par les prestations que nous vendons et 40 % par le mécénat. C’est un pari risqué mais le don est un moteur puissant car ce sont des personnes qui croient en nous, qui ont de grosses attentes et nous pouvons pas les décevoir », expliquait Nicolas Levy à l’occasion d’une conférence de la fondation pour la recherche médicale à Marseille en septembre.
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