Yvon Berland, président d’Aix-Marseille Université, a accueilli les recteurs des 7 universités membres de Civis, l’université européenne reconnue par l’Europe en juin dernier. Au Palais du Pharo à Marseille mercredi 17 juillet, les huit représentants du projet ont notamment discuté du calendrier, de la mise en place du programme et des modalités de gouvernance de cette future université européenne. Le projet rassemble l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes (Grèce), l’Université Libre de Bruxelles (Belgique), l’Université de Bucarest (Roumanie), l’Université autonome de Madrid (Espagne), l’Université La Sapienza de Rome (Italie), l’Université de Stockholm (Suède), l’Université Eberhard Karls de Tübingen (Allemagne) et AMU pour la France. Ensemble, ils permettront aux étudiants d’obtenir un diplôme européen.
A cette occasion, Yvon Berland est revenu pour Gomet sur les neuf mois de travail qui ont permis au projet Civis d’être accepté par la Commission européenne. Il revient également sur les conclusions de cette rencontre à Marseille entre les recteurs.
Quel était l’objet de cette réunion entre les universités partenaires au sein de Civis à Marseille ?
Yvon Berland : L’objectif de la réunion était, après le résultat de la labellisation « Université européenne », de se voir afin de partager nos idées. Nous nous devions surtout de mettre en place les prochaines étapes afin de réaliser la feuille de route. De manière institutionnelle, un « kick off », réunion de coup d’envoi, doit être mise en place au mois d’octobre à Rome. Nous nous réunirons d’abord à Bruxelles en septembre. Nous allons définir les premières mesures à mettre en place. Chaque université porte un sujet et propose le planning correspond pour les trois ans qui viennent.
Quelle est la place d’Aix-Marseille Université dans cette université européenne ?
Y. B. : Amu coordonne l’ensemble de Civis, nous avons beaucoup de travail. Nous sommes le point de ralliement de tous les sujets, on n’en porte pas un spécifiquement. Notre rôle a été acté pour trois ans lors du passage devant la Commission européenne. Rien n’empêchera que sur certains thèmes, comme le lien Méditerranée et Afrique, nous demandions de porter le dossier. Nous étions très heureux de nous réunir aujourd’hui à Marseille. Les universités étrangères nous ont remercié du travail réalisé, notamment durant le dépôt du projet. Cela nous a positionné au rang d’université internationale, sérieuse et sur laquelle on peut s’appuyer.
Comment ce rôle de coordinateur va se matérialiser à Marseille ?
Y. B. Un bureau de coordination de Civis par Amu va s’installer à Marseille. Il va se situer sur le site de l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) à La Canebière. C’est bien en terme de visibilité pour le territoire. Un financement de 5 millions d’euros est prévu pour le projet. Nous avons déjà recruté une personne et nous devons en recruter quatre autres. Pour gérer le projet, nous nous appuierons aussi sur les services de l’Université.
Quand l’université européenne va se concrétiser pour les étudiants ?
Y. B. Je pense que pour la prochaine rentrée 2020 cela va commencer. Il pourra y avoir à cet horizon des étudiants qui séjourneront au sein des pays membres de Civis. Les 13 instituts d’établissement que nous avons créés pour favoriser l’interdisciplinarité mais aussi apporter du lien entre recherche et formation, sont là pour faciliter ces échanges.
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