En juillet dernier, vous aviez annoncé l’arrivée de plusieurs enseignes (Repetto, Pellegrin&Fils, Wagamama…) Quelles sont les autres enseignes qui seront présentes à la fin du mois de mars ?
J.E. En terme de boutiques, nous pouvons parler de Kusmi tea (thés et infusions), la marque Mavromatis, spécialisée dans les saveurs et parfums de la Méditerranée. Pour le côté cosmétique, nous aurons également Sabon et Lush. Côté restauration, nous avions annoncé Wagamama, Les Petits Producteurs (by Thierry Marx) Big Fernand, spécialisé dans les burgers à la française. Nous aurons également Factory & Co, qui propose un concept de restauration avec Cheesecakes et bagels, et l’enseigne va également développer des compétences dans le domaine des baristas. Elle souhaite faire un côté dédié aux cafés d’exception et va former son personnel pour avoir des spécialistes du café.
Y-aura-t-il des enseignes de luxe ?
J.E. Les enseignes de luxe ne veulent pas venir en France. Chanel, Dior etc… n’ont pas une volonté de s’inscrire dans un centre commercial aujourd’hui à la différence des Etats-Unis ou de la Grande Bretagne. Ce n’est pas un problème spécifique à Marseille. En France, ces marques ont, soient leurs boutiques propres, soient des corners aux Galeries Lafayette ou au Printemps.
Toutes les boutiques seront-elles prêtes pour l’ouverture ?
J.E. La grosse majorité, mais nous aurons vraisemblablement des ouvertures décalées. Quand on signe avec les boutiques, on fait notre maximum pour ouvrir dans les temps mais on ne maîtrise pas toujours leurs travaux et les délais des autorisations administratives. C’est au-delà de notre volonté et parfois même de la leur. Nous prévoyons d’ailleurs dix jours d’opération commerciale auprès l’inauguration avec des cadeaux offerts aux consommateurs pour créer un esprit de fête autour de la découverte du lieu.
Trois ans de chantier pour mener à bien ce projet. Y-a-t-il eu des prouesses techniques pour la construction du bâtiment ?
J.E. Le chantier a été géré par Bouygues construction, et il faut saluer le fait qu’il n’y a eu aucun accident et qu’effectivement les équipes ont été confrontées à des problèmes techniques complexes car le métro passe sous le centre. Elles ont donc été obligées de créer une paroi moulée autour du métro pour le laisser en fonctionnement et pouvoir construire le bâtiment. L’autre prouesse, c’est la canopée dont on a parlé tout à l’heure. Pour la monter jusqu’au sommet, un double plancher a été réalisé et un énorme échafaudage monté tout en haut pour permettre de travailler en même temps dessus et en dessous. Chaque partie de la canopée est également unique. Pas une pièce n’est identique à l’autre et elles sont toutes numérotée. Certaines sont opaques et d’autres transparentes et chacune viennent s’assembler comme un puzzle.
Prévoyez-vous d’ouvrir le dimanche ?
J.E. Bonne question. Pour être honnête, c’est notre volonté mais pour le moment nous n’avons pas les autorisations administratives. Aujourd’hui, je ne peux pas présumer de ce qu’il va se passer, mais je pense qu’hormis la restauration qui sera ouverte le dimanche (sur laquelle il ne faut pas d’autorisation) les habitants du quartier vont avoir un lieu pour prendre du bon temps, ils seront au rendez-vous. Je pense que ce centre peut bien fonctionner le dimanche. On cherche à proposer quelque chose de différent de La Valentine ou Plan-de-Campagne, et nous ne sommes pas non plus sur le même modèle que les Terrasses du port, donc on espère trouver notre place.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet et qu’espérez-vous aujourd’hui ?
J.E. Une ouverture de centre commercial en France, c’est un moment unique, je ne suis sûre qu’il y en ait encore beaucoup et un projet comme celui-là m’intéressait beaucoup. Ce n’est pas une nouveauté pour moi de gérer un centre commercial (Joana Elbaz a travaillé pour le groupe Casino pendant quatre ans, avec comme mission la gestion de centres commerciaux, avant de rejoindre le groupe Klepierre en 2016 où elle intervenait dans les régions Rhône-Alpes et Haute-Savoie). La nouveauté pour moi, c’est l’ouverture et la gestion de toute cette effervescence autour d’un lieu. Je suis vraiment passionnée par ce projet. Le plus important pour moi, c’est de fédérer autour et arriver à transmette aux commerçants et tous ceux qui seront sur place, la même envie de faire de ce lieu un lieu unique et une fois que ça sera réussi, le pari sera gagné. Si tout le monde a ce ressenti au même titre que moi, eh bien je pense que les clients le ressentiront aussi.
Liens utiles :
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> Le Digest Commerce, le 3e hors-série du Digest Hebdo
Le Digest Commerce 2018, hors-série du Digest Hebdo (Gomet’ Premium) est le 3e supplément produit par Gomet’ après les Digest Immobilier et Digest Santé sortis en 2017. Il retarde plus d’un an d’actualité du secteur à travers des infos, échos et interviews des acteurs de la filière commerce dans la métropole. Le Digest Commerce comprend 24 pages d’informations réparties en trois parties : 1. Commerces : de grands projets pour le territoire. 2. Réinventer le commerce de proximité. 3. L’innovation au service du commerce.
Le Digest Commerce, et le petit-déjeuner débat organisé dans les locaux de la rédaction de Gomet’ Media 106 rue de la République, ont été réalisés en partenariat avec la Maison de l’emploi de Marseille engagée dans l’accompagnement à la mutation des métiers du commerce. Le Digest Commerce est disponible sur demande à l’adresse suivante : contact@go-met.com