Plusieurs hauts fonctionnaires issus de trois directions de l’administration ont mené une première mission d’entretiens et d’échanges avec plusieurs acteurs du territoire (services de l’Etat comme la Dreal et la Direction des finances, le conseil régional et le conseil départemental, la Caisse des dépôts, la Métropole) du mardi 14 mars au vendredi 17 mars, pour envisager la création d’une société métropolitaine des transports.
Un projet qui avait été annoncé par Manuel Valls lors de son passage début septembre à Marseille, confirmé ensuite par le ministre de l’Aménagement du territoire Jean-Michel Baylet en janvier lors de son passage à la préfecture, et conforté par la lettre de mission des fonctionnaires dépêchés à Marseille (un pré-rapport est prévu pour fin mars) et par l’amendement à la loi sur le Grand Paris qui précise que le gouvernement devra présenter un rapport en septembre sur le sujet.
Sophie Mougard, ancienne DG du Stif
Trois corps d’inspection sont représentés dans la mission (ministère de l’Intérieur et de l’aménagent du territoire,ministère des Finances et ministère de l’Equipement). Cette mission « d’expertise sur la mobilité » devait rencontrer Jean-Claude Gaudin, le président de la Métropole jeudi 16 mars. Les experts, parmi lesquels figure Sophie Mougard, ancienne directrice générale du Syndicat des Transports d’Ile-de-France (Stif), ont également eu des entretiens avec le vice-président à la mobilité Jean-Pierre Serrus ou encore les DGA Vincent Fouchier en charge du projet métropolitain, Yannick Tondut, le DGA chargé des transports.
Deux enjeux : le financement puis la gestion des projets
Deux enjeux majeurs sont au centre des questions : est-ce qu’une société d’aménagement type « Grand Paris » portée par l’Etat est susceptible de faciliter l’engagement de la puissance publique mais aussi d’autres partenaires type Caisse des dépôts ou BEI ? Autre question : est-ce que la la gouvernance d’une telle société publique à majorité étatique est pertinente, parallèlement aux instances politiques déjà présentes. Une chose est sûre : pour financer l’agenda des transports métropolitains voté en décembre dernier, il va falloir que le territoire trouve 9 milliards d’euros et s’organise pour gérer les opérations en disposant des capacités d’ingénierie à la hauteur des projets.
Lundi 13 mars lors de la présentation de l’agenda du développement économique, Martine Vassal comme Jean-Claude Gaudin avaient insisté pour que l’Etat soit au rendez-vous, quel que soit le résultat de l’élection présidentielle. « La continuité républicaine doit s’imposer » déclarait notamment la présidente du Département