A la suite de l’enquête du quotidien Libération de ce jour, intitulée « Ecoles à Marseille – La honte de la République », Maryse Joissains Masini, maire d’Aix-enProvence réagit charge une fois de plus la gestion Gaudin
. Et elle n’y va pas de main morte… « Comme chacun le sait, dans le domaine éducatif, les écoles maternelles et élémentaires dépendent des communes : ces dernières sont propriétaires des locaux, qu’elles doivent entretenir. »
« Dans ce domaine, entre Aix et Marseille, il existe un rapport de 1 à 7 : en ordre de grandeur, Marseille compte sept fois plus d’écoles qu’Aix (76 à Aix, 500 à Marseille), sept fois plus d’élèves (9 000 à Aix, 70 000 à Marseille) et sept fois plus d’enfants prenant leur repas à la cantine (7 000 à Aix, 50 000 à Marseille). » Et de poursuivre : « Il y a cependant un point dans lequel ce ratio ne s’applique pas, déclare Maryse Joissains Masini : celui des sommes consacrées à l’entretien des écoles. Nous sommes dans un rapport de 1 à 9 voire de 1 à 10 puisque la Ville d’Aix investit de l’ordre de 3 à 3,5 millions d’euros par an dans ses écoles, quand Marseille annonce qu’elle y consacre 31 millions d’euros par an. »
L’enquête de Libération, démontre que Marseille est dirigée par de mauvais gestionnaires
Et Maryse Joissains, élue pourtant du même parti Les Républicains que Jean-Claude Gaudin: « Loin de moi l’idée de mettre en cause la véracité de ce montant. Je déduis simplement une chose : dépenser autant d’argent, pour des résultats aussi catastrophiques que ceux exposés par l’enquête de Libération, démontre que Marseille est dirigée par de mauvais gestionnaires, ce que je m’évertue à répéter depuis des mois. Et c’est à eux que l’Etat veut confier les rênes de la Métropole ? » Le point de non retour est désormais atteint.
Education et Jeunesse : « premier poste de dépenses de la ville de Marseille »
Nous publions ici dans son intégralité le communiqué diffusé par la Ville de Marseille lundi 1er février faisant des moyens mobilisés par la ville pour l’entretien des écoles.
« Pour lʼannée 2015, la ville de Marseille a dédié 198 millions dʼeuros à lʼéducation et à la jeunesse. Il sʼagit du premier poste de dépenses de la 2e ville de France, soit 12% de son budget total. Cet investissement se traduit essentiellement par des écoles neuves ou réhabilitées, des efforts en matière de restauration scolaire (utilisation de produits bio et locaux, ouvertures de self, tarifs sociaux pour les repas…) et par le développement des nouvelles technologies à travers, notamment, le déploiement de l’Espace numérique de travail.
Lʼensemble des quartiers de la ville bénéficie de cette ambition de donner aux enfants les meilleures conditions dʼapprentissage. Concernant les travaux réalisés dans les bâtiments scolaires, 31,58 millions dʼeuros ont été dépensés dans 775 chantiers différents, en 2015. Il existe 3 types de dépenses allouées aux chantiers dans les écoles :
> les Opérations programmées individuelles qui génèrent dʼimportants travaux (exemple : constructions dʼécoles). Cela représente 13,3 millions dʼeuros pour lʼannée 2015, dont 9 millions dʼeuros consacrés au Nord de la ville.
> les Opérations programmées annuelles qui permettent notamment la restructuration dʼétablissements scolaires et les grosses réparations. Pour lʼannée 2015, 8,22 millions dʼeuros ont été alloués, répartis à parts égales entre le Nord et le Sud.
> des dépenses de fonctionnement attribuées à des travaux de maintenances et des petites réparations. Sur 10,06 millions dʼeuros pour lʼensemble de la commune, 500 000 euros ont été dédiés à des interventions liées notamment à des actes de vandalisme dans les 2e, 3e et les 15e et 16e arrondissements.
Par ailleurs, 200 000 euros ont dû être engagés en urgence pour assurer lʼenseignement dans lʼécole Saint-André – Castellane et 350 000 euros pour lʼécole Aygalades – Oasis, suite à des incendies criminels. Sans compter les interventions quotidiennes de la direction des régies de la ville de Marseille qui a effectué, en 2015, environ 3 000 interventions dans les écoles. Depuis 1995, 550 millions d’euros ont été investis pour la construction e lʼéquipement des 444 écoles qui accueillent, chaque jour, 73 000 élèves. »