A l’automne dernier, la Métropole d’Aix-Marseille a choisi la société Stackr pour installer un nouveau système de contrôle de ses déchetteries. La société, basée dans l’Ain, a développé une technologie qui permet de suivre les flux de personnes et de véhicules. Si elle travaille essentiellement avec l’industrie et les centres commerciaux (Unibail-Rodamco, Compagnie de Phalsbourg, Vivarte…) pour optimiser les parcours clients, elle a adapté sa solution à un nouveau marché : les déchetteries. Cette nouvelle activité a débuté en 2017 avec 25 sites équipés en région lyonnaise et elle démarre maintenant dans les Bouches-du-Rhône.
Fini la triche pour les professionnels
La technologie de Stackr offre plusieurs avantages. Premièrement, elle automatise à 98 % l’accès aux sites, ce qui permet d’éviter que « l’agent d’accueil fasse la police et se concentre sur l’aide au tri. C’est un gain non négligeable car les erreurs de tri sont facturées très chères par les collecteurs aux collectivités », explique Franck Zulian, le P-dg de Stackr. Ensuite, il permet de réduire considérablement les fraudes. « Les professionnels ne peuvent plus tricher en utiliser leur badge de particulier », affirme le patron. En effet, le lecteur qui fait office de portier, gère également les abonnements ou les gratuités en fonction du type d’usagers. Pour faire un dépôt, il faut désormais s’inscrire sur la plate-forme Internet avec sa carte grise et son justificatif de domicile. Résultat, les collectivités peuvent gagner « en moyenne 40 % de facturation », assure le dirigeant. Pour commencer, Stackr teste son système sur Pertuis. Il sera opérationnel dans une semaine et l’entreprise espère bien le déployer sur les 18 déchetteries de la Métropole.
L’entreprise connaît bien la région car elle dispose d’une agence à Aix-en-Provence depuis qu’elle a rachetée la société Shaktiware en 2012. «Nous y avons tout notre partie innovation et hardware qui est appelée à se développer dans un avenir proche », avance Franck Zulian. Après les déchetteries, Stackr espère bientôt offrir d’autres services à la Métropole comme l’analyse et le comptage des véhicules qui fréquentent les villes. « On pourrait par exemple contrôler les parking-relais des gares pour s’assurer qu’il soient bien utilisés par les usagers du train », imagine le patron. Aujourd’hui, elle emploie 80 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros.